En Côte d’Ivoire, la commercialisation extérieure du cacao est mise à rude épreuve depuis quelques mois. Si elles avaient été perturbées par le ralentissement de la demande mondiale du cacao, les opérations de vente sont actuellement à l’arrêt avec à la faiblesse de la récolte.
En Côte d’Ivoire, le Conseil du Café-Cacao (CCC) a mis un terme aux ventes de contrats d’exportation de cacao pour le compte de la campagne 2021/2022. D’après Yves Brahima Koné, directeur général du régulateur, cette décision s’explique essentiellement par la perspective de faiblesse de la récolte.
En effet, en raison des pluies insuffisantes tombées entre juillet et août dans les zones de culture, la production devrait notamment chuter de 250 000 tonnes en 2021/2022. Pour le compte de ladite saison, le pays a vendu selon les estimations, des contrats d’exportation portant sur 1,6 million de tonnes de cacao à la fin août dernier avec une décote de 150 livres par tonne.
Plus globalement, alors que les opérations de vente sont interrompues pour 2021/2022, celles relatives à la saison 2022/2023 se poursuivent. Selon certaines sources, elles ont déjà concerné 500 000 tonnes de fèves avec toujours une décote de 150 livres sur la tonne.
D’après les observateurs, ces différentes mesures de réduction du coût à l’achat pour les exportateurs contrebalancent le gain généré par le différentiel de revenu décent de 400 $ par tonne appliqué depuis le début de la saison 2020/2021.
Pour rappel, la Côte d’Ivoire a produit 2,3 millions de tonnes de cacao en 2020/2021.
(Agence Ecofin) –
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