(Agence Ecofin) – En Côte d’Ivoire, la question de la place des opérateurs locaux dans le segment d’exportation continue de susciter des débats. S’il est largement reconnu que ces acteurs souffrent d’une marginalisation face aux multinationales, les approches de solutions divergent.
En Côte d’Ivoire, Yves Brahima Koné (photo), numéro un du Conseil du Café-Cacao (CCC) a plaidé pour une meilleure implication de la part des exportateurs locaux dans la commercialisation extérieure du cacao.
S’il indique que le régulateur entend renforcer la présence de ceux-ci dans le système de vente, le responsable rappelle la nécessité d’avoir des acteurs fiables et capables de mener les opérations sur le terrain.
Et si malgré cette bonne volonté affichée, le CCC a tout de même revu le volume alloué aux acteurs locaux à 161 000 tonnes en 2021/2022 contre 320 000 tonnes initialement prévues, M. Koné défend le choix de l’institution.
« Il y a 5 exportateurs et transformateurs majeurs qui dominent le marché du chocolat. Quand on a du cacao, on doit leur en vendre en fin de compte », explique-t-il. Ceci s’ajoute aux craintes de défaut de paiement avancées plus tôt par certaines sources proches du régulateur en raison de la faible capacité financière et logistique des acteurs locaux.
Du côté de certains analystes, on reste perplexe sur l’appel du CCC dans la mesure où la situation de fragilité des acteurs locaux face aux entreprises transnationales est notamment la conséquence de la non-application des 20 % de quota datant pourtant de 2012 et du soutien insuffisant dans l’accès des opérateurs au crédit commercial.
En Côte d’Ivoire, le prix du kilogramme de cacao a été fixé à 825 Fcfa durant la campagne principale 2021/2022. La campagne principale comptant pour près de 70 % de la récolte totale s’achèvera en mars prochain.
Espoir Olodo
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