(Agence Ecofin) – L’Ethiopie, le Mali et la Guinée sont le théâtre de crises politico-militaires qui menacent la stabilité nationale. Inquiète de ces événements portant atteinte aux droits de l’Homme, la communauté internationale dont les Etats-Unis, tente de faire pression sur les autorités.
Dans une lettre adressée au Congrès, le président américain, Joe Biden (photo), a annoncé le mardi 2 novembre, aux parlementaires l’exclusion en janvier prochain de l’Ethiopie, du Mali et de la Guinée de la liste des bénéficiaires de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA).
Cette loi américaine pour la croissance et les opportunités de développement en Afrique régit les relations commerciales entre les pays africains bénéficiaires et les Etats-Unis, dans l’optique de leur faciliter l’accès au marché américain suivant les principes de l’économie libérale.
Suite aux récents événements de crise en Ethiopie marqués par le violent conflit opposant le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) au gouvernement fédéral, qui ont causé des massacres et des violations des droits humains dans le pays, Washington a décidé de sévir.
Le Mali et la Guinée, pays témoins de récents coups d’Etat, sont également concernés par les sanctions de la Maison Blanche. Les Nations unies n’ont pas manqué de dénoncer des actes portant atteinte à l’ordre constitutionnel. La communauté internationale a également relevé des actions de violation des droits de l’homme.
Ainsi, ces pays seront privés à compter de janvier 2022, des avantages de l’AGOA. Une décision que regrette l’Ethiopie. « Nous sommes extrêmement déçus par la menace de retrait de l’AGOA actuellement envisagée par le gouvernement américain », a fait savoir le ministère éthiopien du Commerce, appelant à l’annulation de cette décision.
Depuis l’adoption de l’AGOA, les exportations éthiopiennes vers les USA se sont accrues, passant de 28 millions de dollars en 2000 à près de 300 millions de dollars en 2020, selon Mamo Mihretu, un conseiller du Premier ministre Abiy Ahmed.
Ces sanctions envisagées par Washington fragiliseraient davantage l’économie du Mali et de la Guinée, dans un contexte de relance économique affecté par l’embargo imposé par la CEDEAO.
Adopté en mai 2000, l’AGOA a permis d’accroître de 500% les exportations africaines aux Etats-Unis et de créer près de 1,3 million d’emplois, ces dix dernières années.
Dorcas Loba (Stagiaire)
Commentaires Facebook