S’étendant sur six pays, le bassin du Congo est considéré comme le deuxième poumon de la planète après l’Amazonie. Alors que le réchauffement climatique touche de plein fouet les pays africains, sa protection est de plus en plus au cœur des débats scientifiques.
Pas de futur possible sans les forêts du Bassin du Congo. Le message du @PresidentABO est clair.
Nous voulons des engagements suivis d’actes forts, concrets, pour soutenir les efforts du Gabon, pour la planète. pic.twitter.com/gCOgLZ61Lh— Biendi Maganga-Moussavou (@biendimaganga) November 2, 2021
Démarrée le dimanche 31 octobre dernier, la 26e conférence internationale sur le climat (COP 26) qui se tient actuellement à Glasgow, en Ecosse, livre déjà ses premiers résultats. Lundi 1er novembre, plusieurs pays ont annoncé la mise en place d’un Fonds de 1,5 milliard $ destiné à protéger le bassin du fleuve Congo.
Selon un communiqué du gouvernement britannique qui abrite l’événement, ce sont au total 12 donateurs qui financeront ce Fonds entre 2021 et 2025. Bien que les détails des autres financements n’aient pas été révélés, Londres a déjà annoncé son engagement à hauteur de 409 millions $, pour protéger une zone qui abrite « la deuxième plus grande forêt tropicale du monde [et] qui est menacée par l’exploitation forestière, minière et agricole industrielle ».
S’étendant sur six pays (le Cameroun, la République centrafricaine, la RDC, le Congo, la Guinée équatoriale et le Gabon), le bassin du Congo est considéré comme le deuxième poumon de la planète après l’Amazonie. D’après le World Wild Fund, il nourrit et fournit un abri à 75 millions de personnes depuis plus de 50 000 ans.
Alors que l’Afrique qui l’abrite est considérée comme l’une des premières victimes du réchauffement climatique, sa protection attire de plus en plus l’attention de la communauté scientifique et des dirigeants internationaux. A l’occasion de la COP 26, le Collectif de ministres de l’Environnement et de chercheurs pour la défense du bassin du Congo a ainsi appelé à la mobilisation de 150 millions $ pour mettre en œuvre un programme de recherche sur dix ans, destiné à améliorer les données scientifiques sur cette zone vitale pour la planète.
Notons que dans le sillage du nouveau Fonds, un accord mondial a été annoncé pour mettre fin à la déforestation, d’ici 2030. Signé par des dirigeants dont les pays comptent pour 85% de la surface forestière mondiale, ce projet nécessitera un investissement de 19,2 milliards $. Alors que de nombreux engagements de ce genre ont déjà été pris par le passé sans avoir été respectés, des observateurs restent sceptiques sur la capacité des pays à honorer les nouvelles promesses faites à Glasgow.
Moutiou Adjibi Nourou
(Agence Ecofin)
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