Des délégations de 26 pays, dont 16 ministres du gouvernement, et de la société civile de la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC), ont donné le coup d’envoi officiel d’un Sommet régional sur le VIH, co-organisé par l’ONUSIDA et l’Institut de la société civile pour le VIH et la santé en AOC.
NEW YORK, USA, le 02 Novembre 2021,-/African Media Agency (AMA)/-Après les discours de bienvenue, les participants, allant des chefs des conseils nationaux de lutte contre le sida aux donateurs, au Fonds mondial et à l’ONUSIDA ainsi qu’à leurs coparrains, ont abordé le retard de la riposte au VIH dans la région et la manière de surmonter ces revers.
La région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ne représente que 8 % de la population mondiale, mais elle abrite plus de 12% des personnes vivant avec le VIH dans le monde.
De plus, 1 nouvelle infection à VIH sur 3 chez les enfants se produit dans cette région avec seulement 35% des enfants sous traitement (comparé à 77% pour les adultes.) Et 22% de tous les décès liés au sida proviennent de cette partie du continent africain.
La société civile, un acteur clé
Pour Daouda Diouf, Directeur exécutif de l’Institut de la société civile pour le VIH et la santé en AOC, il est grand temps de réinitialiser la conversation pour remettre le VIH à l’ordre du jour et confier davantage de responsabilités à la société civile.
« Notre principale attente à l’égard du sommet est que la société civile soit officiellement reconnue comme un acteur clé dans les pays, au sein des systèmes de santé officiels et informels que les agents de santé communautaires et la société civile soutiennent si bien », a-t-il déclaré.
Fondamentalement, il souhaite que la société civile soit sur un pied d’égalité dans la région et a souligné que lorsque les agents de santé communautaires, les pairs éducateurs et la société civile sont impliqués, les pays ont tendance à obtenir de meilleurs résultats en matière de santé.
Le Directeur du programme Fast Track de l’ONUSIDA par intérim, Fodé Simaga, partage cet avis. Citant le fait que plus de 65% des nouvelles infections au VIH dans la région concernent les populations clés et leurs partenaires, il estime que la société civile joue un rôle crucial avec une valeur ajoutée spécifique.
« Compte tenu des statistiques, nous comptons sur la société civile et ses réseaux pour trouver les personnes à risque de VIH et rentrer en contact avec elles », a-t-il dit. Il a ajouté que ce qu’il faut maintenant, c’est renforcer leurs capacités.
« Nous ne pouvons plus considérer la société civile comme des prestataires de santé ad hoc et peu coûteux, elle fait partie intégrante des systèmes de santé et doit désormais être entièrement financée et soutenue », a déclaré M. Simaga.
Augmenter les financements nationaux
Outre le plaidoyer en faveur de la société civile, une session plénière portera sur l’augmentation par les gouvernements du financement national de la riposte au VIH et une autre sur l’initiative Education Plus qui souligne l’importance de maintenir les filles et les jeunes femmes dans l’enseignement secondaire.
D’autres sessions en petits groupes auront pour sujet les politiques relatives au VIH, notamment sur le lieu et la manière de distribuer au mieux les médicaments, la distribution des antirétroviraux sur plusieurs mois, la prévention et la lutte contre la stigmatisation et la discrimination.
Le Président du Sénégal, Macky Sall, clôturera ce sommet de trois jours auprès du Président du Burkina Faso et de la Première dame de la Sierra Leone.
Distribué par African Media Agency (AMA) pour ONU Info.
Source : African Media Agency (AMA)
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