Par Ayang Macdonald
Le niveau de progrès atteint jusqu’à présent par la Côte d’Ivoire et le Ghana dans la mise en œuvre de leurs projets respectifs d’identité numérique ainsi que leurs perspectives d’avenir ont été au centre des discussions lors de la deuxième partie du 22e Livecast d’ID4Africa le 27 octobre.
Les présentations faites par des responsables des autorités identitaires des deux pays d’Afrique de l’Ouest au cours du segment « i-On-Africa » de l’événement virtuel, ont montré que les deux sont sur la bonne voie en ce qui concerne l’intégration des systèmes d’identification numérique avec un certain nombre de services publics et la croissance de leur économies numériques.
(….)
Côte d’Ivoire : La mise en œuvre de l’ID progresse
Le directeur général de l’Office national de l’état civil et de l’identification (ONECI), Sitionni Gnénin Kafana, a présenté le projet d’identification numérique du pays, l’organisme qui en assure la tutelle (qui est l’ONECI) , ainsi que l’état d’avancement de sa mise en œuvre.
Selon Kafana, le nouveau projet d’identification numérique appelé Registre National des Personnes Physiques (RNPP) a été adopté en 2018 par le conseil des ministres avec l’objectif de mettre en place un état civil moderne et un système d’identification sécurisé qui permettrait aux citoyens de mieux profiter des services basés sur l’identité.
Pour ce faire, a-t-il déclaré, le pays a élaboré une stratégie en six piliers qui a identifié un certain nombre de questions à résoudre, telles qu’une réforme du cadre juridique, le renforcement des capacités du personnel de l’ONECI et d’autres parties prenantes concernées, et la mise à jour des statistiques – tout cela dans le but de numériser le système de collecte des données d’état civil et de créer une base de données unifiée des personnes physiques dans le pays.
Cela, a-t-il poursuivi, a conduit au lancement d’un nouveau système de carte d’identité nationale basé sur la biométrie, avec le premier exercice d’enregistrement de masse pour les pièces d’identité lancé en février 2020. Le projet d’identification numérique est mis en œuvre sur une base de partenariat public-privé avec la société belge Semlex comme contractant.
Kafana a en outre expliqué qu’une fois qu’une personne est enregistrée auprès du système d’identification, elle reçoit un numéro d’identification national unique (NNI) qui peut lui permettre d’accéder également à certains services publics tels que l’assurance sociale, les soins de santé, les services financiers et bancaires, la délivrance d’un passeport et d’un permis de conduire, les transports en commun, les services administratifs, l’immigration et l’éducation.
Concernant l’état d’avancement du projet, Kafana a déclaré que le déploiement du système d’identification est en cours, tandis que des plans pour commencer l’enregistrement des citoyens vivant à l’étranger sont en cours d’élaboration. L’inscription se fait dans des centres physiques et par des équipes mobiles déployées par l’ONECI, a-t-il ajouté. L’ONECI a également organisé des campagnes de distribution de cartes déjà produites.
Pour aller de l’avant, a déclaré le directeur général de l’ONECI, alors que la solution pour l’identification numérique a été mise en place en janvier 2020, celles pour l’état civil numérique et la migration seront fournies par le partenaire technique en novembre et décembre respectivement.
Ils prévoient également de commencer le déploiement d’autres services numériques liés à l’ID d’ici décembre tandis que tous les travaux sur le nouveau système sont programmés pour être achevés d’ici la fin de 2022. La solution d’authentification, quant à elle, est déjà disponible, a-t-il noté.
Répondant à certaines questions des participants à l’événement, Kafana a également souligné que la nouvelle identification numérique est une exigence pour la participation aux élections car elle est liée au système d’inscription des électeurs. Il a également répondu à une autre question sur les mesures prises par l’ONECI pour rendre l’enregistrement au système d’identification numérique suffisamment inclusif, afin qu’il n’exclue pas les personnes sans aucun document d’identité de base.
À la fin de la diffusion en direct, le président exécutif d’ID4Africa, le Dr Joseph Atick, a fait un aperçu synoptique de tous les rapports des pays lors des deux derniers événements virtuels, et a souligné les principales leçons apprises, qui peuvent être utiles pour d’autres pays dans la conception, conception et mise en œuvre de leurs écosystèmes d’identification numérique.
Ghana’s ID card project success, prospects
To present Ghana’s journey in the implementation of its biometric national ID card project dubbed the ‘Ghana Card’ was Professor Kenneth Agyemang Attuafuah, Executive Secretary of the country’s National Identification Authority (NIA).
Agyemang began by explaining the mandate and objective of the country’s National Identification System (NIS).
“The mandate of the NIA is to create, maintain, provide and promote the use of national ID cards in order to advance economic, political and social activities in the country… The NIS provides a secure biometric register with a verification system. It provides the single source of truth for the verification of persons. The Ghana Card uniquely identifies the bearer based on biometric features. It can be used for the verification and authentication of the identity of an individual,” he said.
Since mass registration for the cards was launched in 2019, the NIA boss said great progress has been made in terms of the number of Ghanaians registered and the number of cards printed and issued.
He said a total of 15,663,585 Ghanaians are registered with the NIA as of 2021, as opposed to just about 4.5 million in 2017. Today, he went on, 15,564,490 of the cards have been printed, while 14,056,768 of them have been issued. Talking about features of the card, Agyemang noted that it is a dual interface smart card with 10 fingerprints, 148K storage space and a 13-digit tracking number.
To achieve this feat, the NIA boss said the project enjoyed broad-based collaboration from a panoply of stakeholders across the Ghanaian society, which allowed the NIA to surmount a number of challenges.
Multi-stakeholder support
Agyemang noted that the support from various personalities and institutions was central to the successful implementation of the Ghana Card project. Among others, he cited the collaboration of the President and Vice President of Ghana as well as support from other influential individuals and institutions such as past presidents, the judiciary and legislative arms of government, and the national house of chiefs, among others.
He equally noted the mission and enthusiasm of the NIA staff, the readiness of many Ghanaians to acquire the cards, as well as a push from all political parties and civil society groups.
Thanks to such wide collaboration, he explained, the NIA has been able to exceed the mass registration target of 80 percent, and print over 80 percent of the Ghana Card instantly. The NIA employ over 76,000 field officials, shares biographic data sets with some key public service institutions, and has stopped 3,811 foreigners from signing onto the national identity registry as Ghanaians.
Integration with public services
As the number of persons signing up for the card continues to grow, so too are efforts by the NIA to integrate the digital ID system with different public services.
“There are about 17 mandatory uses of the Ghana Card. These things cannot be done if the person does not have the card. In Ghana without the Ghana card, you cannot apply for and be issued a passport, a driver’s license, purchase an insurance policy, engage in banking transactions, purchase, and transfer or register land titles, register to vote, pay taxes, register a SIM card or mobile telephone, as well as access to various public or governmental services,” the NIA Executive Secretary noted.
He mentioned that already, the NIA has integrated its data with the National Health Insurance Authority (NHIA), Ghana Revenue Authority, Social Security and National Insurance Trust (SSNIT), Controller and Accountant General Department, banks and telecommunication operators.
What’s next for the Ghana Card project?
The NIA Executive Secretary disclosed that as part of its plans for the future, the organization is working to begin the registration of Ghanaians younger than 15, as well as the registration of citizens living out of the country.
Talks and negotiations are also underway for the ID system to be integrated with more public stakeholders.
“There are ongoing discussions to see how to integrate the data with the Electoral Commission, Births and Deaths Registry, Ghana Immigration Service, and the Ministry of Foreign Affairs and Regional Integration. The Card will also soon be integrated with services offered by institutions such as the Land Commission of Ghana, the National Service Secretariat and the Student Loan Scheme,” said Agyemang.
Source: Biometricupdate
===== « ..EN COURS DE RÉALISATION.. » =======
« …Concernant l’état d’avancement du projet, Kafana a déclaré que le déploiement du système d’identification est en cours, tandis que des plans pour commencer l’enregistrement des citoyens vivant à l’étranger sont en cours d’élaboration… »
Dans une vie antérieure à une table de négociations entre travailleurs et la haute administration d’une grande entreprise à qui j’offrais mes services, LA RÉUNION A CONVENU DE BANNIR DE TOUS LES RAPPORTS les points comportant les expressions » EN COURS DE …! ».
« EN COURS DE … » peut signifier demain comme novembre 2022 !
J’ai aimé la concision du Ghaneen.
» Since mass registration for the cards was launched in 2019, the NIA boss said great progress has been made in terms of the number of Ghanaians registered and the number of cards printed and issued.
He said a total of 15,663,585 Ghanaians are registered with the NIA as of 2021, as opposed to just about 4.5 million in 2017. Today, he went on, 15,564,490 of the cards have been printed, while 14,056,768 of them have been issued. »
ADAMA, on peut être précis comme ça ?
Au demeurant son intervention ne dure que 32 min contre 1h 19min pour la Côte-d’Ivoire ! C’est vrai que la langue anglaise est plus compact. C’est vrai l’intervention du Ghaneen n’avait pas besoin d’un inutile traducteur en mode ancienne comme la parole d’un chef de Canton…
===== UN PROCESSUS QUI EXIGE UNE MEILLEURE PRISE EN CHARGE =====
Pour trois raisons objectives :
1. Une bonne partie de nos compatriotes dépendent de Cartes d’identité périmées. Quoique le délai de validité soit prolongé régulièrement par décret du Président de la République, la portée de cette prolongation est limitéeau territoirenational. Aucune structure ne reconnaît ces cartes à l’étranger. Particulièrement dans la zone CEDEAO !
RAPPEL : Le gouvernement ivoirien a annoncé la prorogation jusqu’au 31 décembre 2021 de la période de validité des cartes nationales d’identité (CNI) arrivant à expiration le 30 juin 2021.
2. La Côte-d’Ivoire fait toujours partie des pays qui n’ont pas intégré la double nationalité.
Aussi cette lenteur prend des aspects dramatiques pour ceux qui sont dans la mobilité. Et vous connaissez les belles façades de la fluidité routière pour les voyageurs en raison des pièces d’identité…périmées.
3. Le couplage nouvelle identification et futures élections.
« Kafana a également souligné que la nouvelle identification numérique est une exigence pour la participation aux élections car elle est liée au système d’inscription des électeurs. Il a également répondu à une autre question sur les mesures prises par l’ONECI pour rendre l’enregistrement au système d’identification numérique suffisamment inclusif, afin qu’il n’exclue pas les personnes sans aucun document d’identité de base. ».
Je ne reviendrai par sur le cadre de cette information….ni sa véracité. Je suppose qu’elle est vraie.
2025 c’est déjà demain ! Affi NGUESSAN a raison d’insister sur l’ouverture du dialogue Pouvoir Opposition !
Nous qui faisons la queue, sommes épuisés de subir des exactions de toutes sortes parce que l’Etat s’y est pris tardivement ou a limité de manière surprenante les points d’enregistrements et de délivrance des pièces d’identité.
Parmi les rares chiffres présentés par Kafana dans son intervention, je m’étonne du ratio agent/nombre de citoyens à servir ! Quand on voit le niveau des chômeurs y compris les docteurs et les dépenses publiques réalisées dans d’autres domaines, je me dis qu’on peut mieux faire !
Pour le reste, METTEZ VOUS AU TRAVAIL !
« …Et nous nous sommes rendus compte de deux choses. Il y avait des cartes disponibles qui n’ont pas été distribuées… » ( Extrait Interview Kafana).
Les petitionnaires ne résident pas tous à Abidjan et ont mille activités par ailleurs pour survivre.
En accélérant le processus et en mobilisant davantage de ressources, les cartes ne dormirons plus dans les tiroirs.
30 millions d’habitants, ce n’est pas 10.000 personnes !
C’est juste une contribution contre-champs à votre conférence ID4AFRICA.
=== LE LONG CHEMIN VERS LA REUSSITE =====
Partage des réussites, un bien grand mot !
A-t-on déjà réussi ?
Avec 4 Datacenters au VITIB, on bombe la poitrine !
Le voisin Ghaneen multiplie les plates-formes numériques sans taper le tambour royal à Kumasi !
Des plates-formes privées (MainOne Cable Company, K-Net Ghana, Internet Solutions, PAIX Data Centres mais aussi et surtout des plateaux techniques d’Etat dont celui du National Information Technology Agency (NITA). Un site principal à Accra. Le site de secours (PCA et PRA) à Kumassi. Oû à Kumasi ? Logé au Kwame Nkrumah University of Science and Technology (KNUST)…. Big Respect pour les universitaires au passage !
Je parle de véritable datacenters dont la plupart certifiés Tier IV !
L’Etat manifeste à travers certains choix une VOLONTÉ DE SOUVERAINETÉ NUMÉRIQUE ! Et non une simple obligation d’utiliser une technologie devenue incontournable en laissant le privé notamment les grandes multinationales envahir le marché.
==== CE QUE LES GHANEENS NE VOUS ONT PAS DIT Monsieur KAFANA =====
Conscients du retard pris par le pays le Chairman J.J. Rawlings avait mobilisé déjà des 1988 toutes les compétences de la diaspora émigrée aux USA et en GB. Faisant de la puissance des Technologies une opportunité à capter il y avait mis un point d’honneur à galvaniser son monde pour y aller à fond. Et réduire l’énorme écart avec le voisin ivoirien déjà très bien parti…
Je vous parle de 1988-90 ! J’avais eu la chance d’être de l’équipe des Experts associés aux projets logés directement à Flagstaff House. La présidence était encore à Old Osu Castle. Bien avant donc le flamboyant Golden Jubilee House !
Face à ce défi majeur de modernisation, les Ghaneens ont accepté de modifier le rythme dd travail en intégrant dans le travail administratif NORMAL des équipes de nuit. Tant que les ordinateurs pouvaient tourner ils étaient en exploitation intense !
Dans un pays qui compte des milliers de chômeurs que gagnons nous à ne pas travailler en équipes de 3×8H ?
La loi du travail que le colon a institué correspond à un monde et à des réalités qui ne sont pas les nôtres !
Des équipes de saisie tournent en H24 dans plusieurs pays. Les Indiens, Pakistanais que j’ai croisés de par le monde travaillent depuis ka nuit des temps en mode 3×8 ! Le modèle est d’ailleurs sous nos yeux avec Satguru Travel & Tours Services Ltd.
Dans un domaine similaire des études ont révélé que pour le ratio de traitement portuaire, là où l’Asie et à 1 jour de traitement, l’Europe est à 3 et l’Afrique à 15 jours (meilleur cas de figure). Voici pourquoi la Tanzanie dans le cadre de son port futuriste a pensé à ce mode de travail ! Modernisation des infrastructures mais aussi et surtout APPROPRIATION D’UN NOUVEAU RAPPORT AU TRAVAIL !
Avec des équipes comptabilisant 3 000 agents pour une population de 30 millions d’habitants, on comprend que ce n’est pas demain la veille pour la fin des goulot d’étranglement des piles de dossiers en attente pour les Cartes nationales d’identité ! Et dire que les bureaux sont ouverts 8h sur 24 ! Donc les serveurs se reposent aussi ! Au passage en dormant trop, les données le l’union Africaine ont été piratées chaque nuit pendant des années et les données étaient routées vers l’Asie. Pas forcément une œuvre des chinois, généreux donateurs des locaux et des infrastructures de l’UA… On connaît tous les techniques de fausses adresses IP, des attaques par rebond etc… n’entrons pas trop dans la technique !).
Cela est valable pour l’équipe à Kafana. Cela l’est aussi pour la plupart de nos administrations qui gagneraient à être dirigées par des cadres motivés ayant de l’imagination et prêts à repenser les batailles de l’émergence.
Mais….