Par Sylvie Kouamé avec DAG
Ces derniers temps il est très courant en Côte-d’Ivoire de voir le professeur Mariétou Koné lancé tous-azimuts initiative après initiative dans le cadre des états-généraux de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation.
Mais à y regarder de plus près, l’on constate que les efforts de Mariétou, qui visent aussi une réforme des poussives années Kandia, ne s’arrêtent qu’à la classe de terminale, oubliant du coup tout l’enseignement post-Baccalauréat [BTS, LMD].
C’est vrai qu’en Côte-d’Ivoire et dans de nombreux pays, le supérieur et la recherche scientifique dépendent d’un ministère autre que celui en charge du secondaire, du primaire et du préscolaire.
Mais l’éducation nationale étant une chaîne, formant tout un système, l’on est en droit de se demander si une réforme profonde de ce système est possible sans y associer le degré supérieur, celui des Universités et des Grandes exodes. Car, la finalité de la formation jusqu’au Baccalauréat est bel et bien l’ambition de poursuite de hautes études au-delà au Bac.
Et que dire de l’enseignement professionnel et technique qui relève lui aussi d’une tutelle autre que le ministère de l’Éducation nationale ?
L’on peut du coup raisonnablement se poser la question du degré de coordination au sein de l’équipe gouvernementale dirigée par Patrick Achi. Le professeur Mariétou Koné n’a-t-elle pas mis la charrue avant les bœufs au risque de faire un mauvais diagnostic ?
Peut-on faire un diagnostic sérieux de l’école ivoirienne sans y associer le domaine de prédilection de la FESCI, le Supérieur ?
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