Par Paul Bagnini
Dans cinq jours, les taekwondo-in ivoiriens connaîtront leurs nouveaux dirigeants. Me Alain Zunon, l’un des sept candidats à la succession du président Bamba Cheick Daniel, n’en démord pas. En pleine campagne électorale, il a trouvé le temps de prononcer une conférence de presse, dimanche, à sa résidence située à la Riviera cité verdoyante, pour dénoncer le processus électoral. Pour lui, tout est biaisé au départ, avec la Fédération qui organise l’élection et soutient un candidat. Bien que cela ait toujours été le cas, Me Alain Zunon pense qu’il faut changer cette façon de faire. C’est que magistrat hors hiérarchie, il est, par déformation professionnelle, fortement attaché aux textes qu’il dit défendre.
« C’est pour cela que j’ai quitté mon frère Bamba Cheick en 2017, en déposant ma démission sur sa table, parce que je ne voulais pas du troisième mandat qu’il a fait à la tête de la Fédération », ne cesse de répéter le juge, président de la Chambre administrative de la Cour suprême, qui a eu recours au ministre de la Promotion des sports et du Développement de l’économie sportive, Paulin Claude Danho, aux fins de s’impliquer dans le processus électoral de l’élection du nouveau président de la Fédération ivoirienne de taekwondo (Fitkd). « Malheureusement, on a l’impression que M. le ministre est lui aussi juge et partie dans ce processus… Il nous a fait la promesse, à plusieurs reprises, de prendre en main le processus électoral, mais on ne voit rien », a indiqué Me Alain Zunon.
Il reconnaît que la loi sur le sport donne davantage de responsabilités aux associations sportives, « mais pas le droit de faire n’importe quoi. J’entends également dire que l’assemblée générale est souveraine, mais ce n’est pas pour cela qu’il faut faire n’importe quoi ».
Au cours de la conférence de presse, Me Zunon a reçu le soutien de deux des sept candidats déclarés. Il s’agit de Kéita Amadou dit Moro le tigre de Bouaké et Ibrahima Soumahoro.
Les deux candidats n’étaient pas présents à la rencontre, mais ils y avaient leurs représentants.
A cinq jours de l’élection, l’équipe de campagne dit observer. Si rien n’est fait pour satisfaire ses revendications, elle avisera.
Taekwondo/Élection du nouveau président de la fédération: Les clubs d’Abidjan Sud et Nord à fond derrière Jean-Marc Yacé
Par Paul Bagnini
Il a investi le terrain il y a seulement une semaine, pourtant, le candidat Jean-Marc Yacé fait rêver les taekwondo-in ivoiriens. Après avoir fait le tour de plusieurs contrées du pays, il a rencontré les clubs et ligues du district d’Abidjan.
La journée marathon a débuté le matin du 23 octobre par le centre catholique Mathieu Ray, à Koumassi. Ensuite, dans l’après-midi, il a communié avec ceux Abidjan Nord au Forum de l’université de Cocody.
L’occasion pour le candidat de la continuité de signer un pacte de confiance avec les associations membres statutaires de la faîtière, notamment ceux d’Abidjan Sud et Nord. « Je ne voudrais pas trop parler. Je vous demande juste de m’accorder votre suffrage le 30 octobre et de m’observer. C’est ensemble que nous allons rendre plus fort notre taekwondo. C’est alors que vous saurez si Jean-Marc Yacé est un homme occupé, comme nos adversaires veulent le faire croire. Et puis candidat qui n’est pas occupé, qui ne fait rien, il faut plutôt s’en méfier », a indiqué le maire de Cocody qui a un programme précis et détaillé pour maintenir le taekwondo ivoirien au plus haut niveau.
A Cocody, tout comme à Koumassi, il n’a pas eu besoin de l’assistance du président Bamba Cheick Daniel pour haranguer la foule. Mais il avait à ses côtés Me Niava, Boubacar et le grand maître Koné Roël, son directeur de campagne, pour faire le boulot.
Des hommes du sérail qui, comme Jean-Marc Yacé qui pratique cet art martial coréen depuis 1971, ont trouvé les mots justes pour parler aux décideurs de la fédération, à savoir les clubs et Ligues.
Ces derniers n’ont pas manqué de le rassurer quant à son élection, au soir du 30 octobre. « Vous savez, on ne change pas une équipe qui gagne. Jean-Marc Yacé était l’un des maillons forts de l’équipe sortante. C’est le président Bamba Cheick Daniel lui-même qui l’a dit ; lorsqu’il était en difficulté, c’est vers lui qu’il se tournait. C’était son homme fort et qui plus que lui peut garantir le succès de notre sport après Bamba Cheick Daniel ? Nous ne sommes pas fous pour nous foutre le doigt dans l’œil. Je vous invite à être lucides. Évitons d’aller à l’aventure, dans une voie sans issue », a indiqué Me Koné Roël. Avant d’ajouter : « lorsque l’avion est à 10.000 m d’altitude et qu’on veut changer de pilote, il faut avoir la garantie que celui qui vient prendre le relais a les mêmes aptitudes que celui qu’il vient remplacer ou plus. C’est cette garantie que nous essayons d’assurer en vous apportant Jean-Marc Yacé ».
Il n’a pas manqué de dresser un bilan plus qu’élogieux de l’équipe sortante, avec plus de 110 médailles glanées à travers l’Afrique et le monde. Sans oublier les trois médailles olympiques dont une d’or. Ce qui n’était jamais arrivé dans le sport ivoirien.
Fratmat
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