Prenant part à la cérémonie inaugurale du Centre d’études prospectives (CEP), le lundi 25 octobre à Abidjan, le Premier Ministre, Patrick Achi, a indiqué que ce think tank saura être un vecteur indispensable pour promouvoir les modèles économiques et accélérer le développement.
« Le Centre d’Études Prospectives est très important pour éclairer les décideurs politiques que nous sommes. Je crois à la vertu de l’étude prospective pour conduire et accélérer le développement. Je suis convaincu que le Centre d’Études Prospectives saura être un vecteur indispensable pour promouvoir les modèles économiques qui fonctionnent et identifier ce qu’il est convenu d’appeler les « best practices » », a relevé Patrick Achi.
Pour le Chef du gouvernement, une initiative telle que le CEP est à saluer. Il permettra d’adresser des thématiques aussi variées que la transformation structurelle des économies africaines à travers l’industrialisation, la promotion de l’emploi décent, notamment pour les jeunes et les femmes, les relations internationales, la paix, la cohésion sociale et la bonne gouvernance.
Ce projet, a expliqué le Chef du Gouvernement, vient répondre aux besoins impérieux sur notre continent peu pourvu de cet outil si important de réflexion stratégique, au regard des multiples défis qui sont les nôtres.
Il a invité les différents bailleurs de fonds ainsi que le secteur privé à soutenir sans réserve ce type d’initiatives.
Le thème central des travaux ouverts ce lundi est : « La Zone de Libre Échange Continentale Africaine : un levier pour la sécurité alimentaire en Afrique ». Il s’inscrit dans les nombreux défis qui restent à relever à l’échelle du Continent, notamment dans le secteur de l’agriculture, ainsi que des ressources animales et halieutiques.
Le Centre d’Etudes Prospectives en abrégé « CEP » est un think tank dédié à la promotion des politiques de développement.
Les domaines d’intervention du Centre sont divers et couvrent l’ensemble des politiques économiques et sociales, notamment la transformation structurelle et l’industrialisation, les relations internationales, la paix et la cohésion sociale, la bonne gouvernance, l’accès aux services sociaux de base et la promotion de l’emploi décent, surtout pour les jeunes et les femmes.
CICG
===== BON VENT AU CEP ======
L’initiative en soi est à saluer.
Dès les premières années des indépendances, le besoin d’avoir un Think Tank a conduit Mohamed Tiecoura DIAWARA, brillant ministre du Plan de notre pays, à créer le Club de Dakar dont les premiers travaux eurent lieu à Dakar le 2 et 3 décembre 1974. Séances présidées par Senghor himself !
Tiecoura était Ministre délégué au Plan depuis 1966 (Gouvernement IV de FélixHouphouët-Boigny). Il restera un puissant ministre des gouvernements jusqu’à l’affaire des surfacturations et le vent de nettoyage qui s’en est suivi en juillet 1978. Le poste de Ministre du Plan fut d’ailleurs SUPPRIMÉ ! Une autre affaire plus grave celle des détournements de la CEAO le conduira plus en prison sous la gouvernance de Thomas SANKARA. En Côte d’Ivoire les surfacturations avaient seulement donné lieu à des mises au garage avec beaucoup de bruit de 3 ministres ( Bédié de l’Economie, Sawadogo de l’Agriculture, Diawara du Plan).
Depuis lors les Clubs de Prospective Économique et Sociale, se sont développés pour être appelés joliment THINK TANK… Sinon avant aussi on pensait !!!
Les Think Tank ont la côte sous d’autres tropiques en France la Fondation Nicolas Hulot, Terra Nova, l’Iris et l’Institut Montaigne sont très respectés. La notoriété internationale et l’indépendance des experts sont des déterminants incontestables.
Tout y passe dans les études !
Quand L’institut Montaigne juge par exemple le programme de gouvernement d’un candidat c’est souvent fatal ! Et cela contribue à la qualité du travail en amont des équipes des candidats. On ne se contente plus de faire miroiter des projets de société sans queue ni tête ou des programmes sans chiffres ! Je n’ai pas dit nom.de quelqu’un ici….
Les Études sont prises en compte par les décideurs !!!
Les Think Tank influencent positivement les décideurs. Voici pourquoi nous avons salué en 2015 et 2017 lors des deux premières éditions de la Conférence Internationale sur l’Emergence de l’Afrique (CIEA), les contributions de Centres de Recherches et de Prospective comme le CAPEC, La Cellule d’Analyse de Politiques Economiques du Centre Ivoirien de Recherches Économiques et Sociales (CIRES).
====== BON VENT MAIS QUESTIONS !!! =====
J’ai ouï dire que le PM ACHI a reconnu que » le défi des Think Tank africains reste celui de leur financement et surtout l’indépendance de leur financement qui garantie l’impartialité de leurs analyses. C’est pourquoi, il a invité les différents bailleurs de fonds ainsi que le secteur privé a soutenir sans réserve ce genre d’initiative. ». (KOACI)
J’ai cru entendre que « les missions principales du CEP, se résument en cinq (05) points, accompagner les États et Institutions dans leurs politiques de développement, promouvoir l’étude prospective comme outil de développement, promouvoir les modèles économiques africains qui fonctionnent, faire des recommandations stratégiques sur les questions d’actualité à l’échelle nationale et internationale et enfin, promouvoir des stratégies analytiques pour le long terme. » (Koaci)
Mais alors…
Les thématiques abordées aujourd’hui par le CEP pouvaient être bien traitées par Le CAPEC. Ne fallait il pas batailler pour doter ce CAPEC de moyens appropriés à ses ambitions quand on sait toutes les difficultés de la Recherche en Afrique ? Le CEP peut il être indépendant et donc CRÉDIBLE quand on voit la liste des Ministres qui le composent ? Peut on être membre d’un gouvernement et membre actif d’un Think Tank en Afrique ? Quand on voit le nombre de Doctorants en chômage programmé, faute de postes suffisants dans la Fonction Publique, pourquoi ne pas densifier les organismes de recherche susceptibles de les employer ? Les financements ne seront ils pas déroutés vers le CEP en défaveur des Centres comme Le CAPEC ?
Je n’en suis qu’aux questions !
Wara a toujours sa petite idée…quand il interroge. Parfois avec une pincement au cœur pour avoir séjourné dans une vie antérieure au CIRES…
BON VENT SANS CONCURRENCE DELOYALE !
Think Tank africains
Qui s’en plaindrait ?
Comme quoi…l’époque des plans quinquennaux (qu’on disait à la sauce soviétique) peut-être trop dirigistes avaient du bon. Mais la mondialisation et le libéralisme sont passés par là…
Que nous reste-t-il en terme de prospective…quand tout est ramené à la volonté magnanime d’un seul individu…seul détenteur du bic et du génie…en dehors du questionnement juste de mon sachant préféré ?
A propos…sauf erreur de ma part…le vent de nettoyage s’est fait en 1977.
Pour le plaisir de toujours apprendre.
Je confirme le nettoyage du 20 juillet 1977
appelé par Fologo esprit du 20 juillet
«Nous n’avons que faire des cadres malhonnêtes fussent ils compétents»
Felix HOUPHOUET Boigny
Surfacturation des douze complexes sucriers de la SODESUCRE …Nombre qui sera réduit pour minimiser les pertes ….
==== JUILLET 1977 : LE VENT SOUFFLE SUR LA RÉPUBLIQUE ! =======
Mea culpa sur la date !
C’est bien le 27 Juillet de l’an de grâce 1977 (et non 1978) que la République fut libérée des marmailleurs de la Première Heure.
Félix Houphouët-Boigny malicieux dira après le grand ménage (neuf ministres dont quatre apparemment indeboulonnables Bédié, Diawara, Sawadogo, Usher Assouan)
«La Côte-d’Ivoire n’a que faire de ministres malhonnêtes, même s’ils sont compétents.» !
Effectivement DIAWARA a été le grand penseur des Plans de développement des années post-indépendance.
Marcel AMONDJI qu’on ne peut soupçonner d’être un pro-Houphouteiste donnera en 2005 un éclairage nouveau sur cette affaire de limogeage concernant Diawara :
===== EXTRAITS ======
On croit d’habitude, sur la foi d’une insinuation assez vague d’Houphouët-Boigny, que le limogeage, cette année-là, d’Henri Konan Bédié, Mohammed Diawara, Arsène Assouan Usher et Abdoulaye Sawadogo, respectivement ministres de l’Économie et des Finances, du Plan, des Affaires étrangères et de l’Agriculture, s’expliquait par leur responsabilité dans la surfacturation des complexes sucriers. Un examen attentif de tous les faits qui marquèrent cette période fait apparaître qu’il s’agissait en réalité de bien autre chose : le renvoi des quatre ministres intervint seulement quelques semaines, voire quelques jours seulement après la publication, par le ministère du Plan, d’une brochure intitulée Résumé du plan quinquennal de développement économique, social et culturel 1976-1980 avec, en guise de préface, de larges extraits du discours qu’Houphouët-Boigny avait prononcé devant le VIe congrès du PDCI-RDA, le 16 octobre 1975.
Pour confectionner ce plan, le ministère avait fait appel à l’Université nationale pour conduire des enquêtes de terrain très poussées, de sorte qu’on peut affirmer qu’il reflétait les véritables aspirations de la société, toutes catégories sociales comprises. Houphouët-Boigny connaissait évidemment ce projet ainsi que les conditions de sa préparation. Dans son discours, il feignit d’être pleinement d’accord avec les planificateurs. Pourtant, à bien lire ce discours dans sa version complète, on s’aperçoit vite qu’en réalité il était très loin de les approuver. Mais il enveloppait son désaccord dans les flots d’une rhétorique superbement ambiguë. Il avait beau jeu : au moment où il prononçait son discours, personne, hormis les auteurs du projet de plan quinquennal, ses proches collaborateurs et lui-même, ne pouvait se douter qu’il y avait un rapport entre ce discours et le plan en gestation. Un texte n’est qu’un texte : on peut l’approuver quand il sert votre image, mais on n’est pas obligé, pour autant, de l’appliquer, si cela peut vous brouiller avec des gens dont votre sort dépend… Souvenons-nous de la loi de réforme du système éducatif de 1977, contemporaine du projet de plan quinquennal en question, loi qu’Houphouët-Boigny avait laissé voter parce qu’elle était populaire, mais qu’il oublia ensuite de promulguer parce qu’elle transgressait certains tabous de la francophonie universelle.
======== FIN DE CITATION ======
On retiendra au passage du témoignage de Marcel AMINDJI la mise à contribution de l’université de Côte d’Ivoire pour élaborer les bases de données et les modélisations dont le pays avait besoin.
Toutes choses qui me confortent dans l’idée qu’il faut exploiter les ressources que les centres de recherche économiques et sociales recèlent (CIRES, CAPEC, ENSIA, INS etc).. Et leur donner les moyens en ressources humaines donc financières pour les ambitions de l’émergence intellectuelle de notre pays. Comme le faisait à juste raison le brillant Mohamed T. DIAWARA longtemps Directeur de Cabinet de Raphaël Saller notre premier Ministre des Finances, de l’Economie et du Plan.
Et si localement nous ne sommes pas suffisamment outillés le CODESRIA (Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique), oû feu Moriba TOURE et Mamadou KOULIBALY, ont fait leurs preuves, pourrait nous accompagner.
======= L’INDÉPENDANCE DE LA PRODUCTION INTELLECTUELLE EN QUESTION =====
On est ici dans un domaine intellectuel. Sans préjugés de compétences, on pourrait quand se poser de questions sur l’indépendance de la production d’un CEP dont on a décliné les membres fondateurs comme suit :
1. Épiphane BALLO ZORO BI
2. Maurice BANDAMAN
3. Abdourahmane CISSÉ
4. Adama DIAWARA
5. Alain-Richard DONWAHI
6. Nialé KABA
7. Koffi N’GUESSAN
8. Philippe SEREY-EIFFEL
9. Sidi Tiémoko TOURÉ
De grâce ce n’est pas moi qui ai constitué la liste ainsi. N’imaginez pas que j’ai classé en tête le
MINISTRE DE LA PROMOTION DE LA BONNE GOUVERNANCE, DU RENFORCEMENT DES CAPACITÉS ET DE LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION pour introduire le questionnement sur l’éthique de cette affaire où l’initiateur de la commande publique ne peut être JUGE et PARTIE !
=== DE LA SECURITE ALIMENTAIRE COMME PREMIER SUJET DE RÉFLEXION =====
(A suivre)