Les faitières de l’hôtellerie et du tourisme ont rencontré le weekend à Yamoussoukro, la nouvelle directrice générale de Côte d’ivoire Tourisme, Maléka Mourad-Condé. Les acteurs de la Fédération nationale de l’industrie touristique de Côte d’ivoire (Fenitourci) ont planché avec la Dg sur les problèmes qui minent leur secteur. Ils ont fait des propositions sur l’ensemble des difficultés évoquées avant d’écouter leur première responsable décliner sa vision.
Au nombre des difficultés, les opérateurs ont été unanimes à dénoncer une fiscalité particulièrement excessive, selon eux. En effet, soutiennent-ils, la fiscalité de fonctionnement appliquée au secteur du Tourisme comparativement aux autres secteurs économiques est jugée excessive. Les structures d’hébergement subissent un nombre important d’impôts, de taxes et surtout une parafiscalité imposée par différents départements de l’administration ivoirienne autres que celles prévues à l’annexe fiscale. Cette pression, récusent-ils, demeure un handicap à l’éclosion d’un écosystème performant. Par conséquent, ils ont sollicité une réforme urgente.
Autre entrave relevée, la concurrence déloyale. Les professionnels du tourisme estiment ne pas pouvoir lutter à armes égales avec les particuliers qui se métamorphosent en hôteliers. Ils ont également mis au compte des difficultés la pandémie du Covid 19 qui a presque anéanti ce secteur qui reste également confronté aux nouveaux modes d’hébergement et d’achats de services comme les billets d’avion et la location de véhicules. Des pratiques qui échappent au contrôle de l’état et que les professionnels qualifient d’évasion fiscale déguisée.
Face à tant de récriminations et de difficultés, Mme Condé a expliqué que sa vision de la nouvelle gouvernance de Côte d’Ivoire Tourisme, c’est d’avoir des partenaires. « Nous devons nous atteler à faire de la Côte d’Ivoire une destination touristique harmonieuse et résiliente. Pour réussir, trois conditionnalités doivent être adressées : un rôle de l’Etat mieux affirmé, une fiscalité d’investissement et d’exploitation adaptée, puis une meilleure adéquation formation/emploi», a-t-elle exposé. Puis la Dg de s’élever contre les coups de boutoir d’un secteur informel qui asphyxie les professionnels sans verser de taxe et sans créer d’emplois. Elle a promis la reprise en main du secteur par l’état afin de mieux réguler l’activité au profit des vrais partenaires publics et privés.
Au nom de la Fenitourci, Diomandé Mamadou a exprimé la disponibilité de son organisation à travailler de concert avec Côte d’ivoire Tourisme en vue de la relance gagnante du secteur.
SD avec NS
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