Par Baudelaire Mieu – à Abidjan
Le changement de statut de la société publique pétrolière illustre la volonté de exécutif ivoirien d’assurer ses arrières dans les négociations à venir.
Ne prendre aucun risque. C’est le sens de la décision prise le 20 octobre par l’État ivoirien à propos de la Société nationale d’opérations pétrolières de la Côte d’Ivoire (Petroci).
Dirigée par Vamissa Bamba, la compagnie pétrolière ivoirienne passe du statut de société à participation financière publique à celui de société d’État.
Un changement certes technique mais aux implications non négligeables alors que l’Italien Eni a annoncé en septembre la découverte d’un important gisement de pétrole et de gaz au large du pays, qui doit booster la production d’or noir et les recettes de la Côte d’Ivoire.
CET ARTICLE EST RÉSERVÉ AUX ABONNÉS JEUNE-AFRIQUE
Petroci Holding redevient une société d’Etat
« Petroci Holding n’est plus une société anonyme à participation majoritaire de l’Etat, (elle) redevient une société d’Etat au capital détenu entièrement par l’Etat de Côte d’Ivoire », a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.
Ce changement de statut intervient à la suite d’un décret portant abrogation des dispositions des articles 2 et 3 du décret du 12 septembre 2001 portant extension de l’objet social de Petroci Holding qui l’a transformé en société anonyme par la cession de 5% de son capital au bénéfice de ses salariés.La disposition cédant une part de 5% au profit du personnel du Petroci Holding « n’a jamais été mise en œuvre », a fait savoir le porte-parole du gouvernement ivoirien, ajoutant que « cela lève toute confusion judiciaire ».
Avec le statut de société anonyme, Petroci Holding « ne pouvait pas avoir certaines prérogatives comme les sociétés d’Etat », a fait observer M. Amadou Coulibaly, également ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie.
Cette décision a lieu après que la firme italienne Eni et la société nationale ivoirienne Petroci Holding ont fait, en septembre, une découverte de pétrole dans le bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire, estimée à environ 1,5 à 2 milliards de barils de pétrole brut.
Le volume de ce gisement pétrolier équivaut en outre à « environ 1800 à 2400 milliards de pieds cube de gaz associé », selon le ministère des Mines, du pétrole et de l’énergie qui se félicite de ce qu’il vient accroître les réserves prouvées du pays ainsi que sa production pétrolière et gazière dans les années à venir.
APA/ls
Commentaires Facebook