Gbagbo, triomphalisme certes, mais et le mea-culpa ?

La posture de Laurent Gbagbo me ramène à une idée que j’ai souvent développée dans les débats, en étant seul à le faire à ce jour : l’absence de contrition, l’absence de mea culpa.

Ainsi, les acteurs politiques ivoiriens ont souvent le talent de demander pardon pour des torts éventuels, sans jamais avoir le courage de reconnaître avoir commis eux-mêmes des torts pour lesquels ils demandent pardon !

Ainsi par exemple, le Président Laurent Gbagbo continue de se poser en victime ! Ce fut une posture de défense à la Haye !

À présent qu’il est libre, et acquitté peut-il continuer dans une telle posture ? Ou du moins qu’est-ce que cela lui coûte de dire, » oui j’ai eu à commettre des erreurs, j’en ai commis ! Oui, je ne suis pas parfait et je n’ai pas une gouvernance parfaite et toujours juste, je n’ai pas toujours pris forcément les meilleures décisions même si je pensais qu’elles étaient les meilleures ! Je demande pardon pour cela. J’ai reçu des coups, j’en ai aussi donné, sans doute de bonne foi. Je demande pardon pour mes erreurs, comme j’ai accordé mon pardon à ceux qui ont pu me faire mal ».

Voilà ce qui a manqué dans le discours
« Refondateur » de Gbagbo, et ce qui manque chez nos acteurs publics : la contrition, le mea culpa, le regret profond et sincère qui doit précéder la demande de pardon !

SK

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