Alors qu’il se rendait à Libreville à bord de l’avion présidentiel gabonais, le Président centrafricain a dû rebrousser chemin en raison d’une alerte donnée par sa garde rapprochée russe au sujet de l’aéronef. Faustin-Archange Touadéra a-t-il échappé à un attentat ?
Tout porte à croire que le Président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, a échappé à un attentat. En tout cas, c’est ce qui ressort d’une information publiée, ce mercredi 13 octobre, par le journal en ligne Corbeaunews-Centrafrique sur son site. Invité à une séance de travail avec son homologue gabonais, Ali Bongo, à Libreville, Faustin-Archange Touadéra devait joindre la capitale gabonaise, à bord d’un avion de la société russe Wagner, en provenance du Soudan. Le voyage était prévu pour 7 heures du matin afin de regagner Bangui, dans la même journée.
Mais, au dernier moment, cette option a été abandonnée au profit du jet présidentiel gabonais qui serait dépêché de Libreville pour assurer le transport du Président centrafricain. L’appareil, en retard, ne se pose sur le tarmac de l’aéroport international de Bangui Mpoko que vers 16 heures. Ce grand décalage sur le programme initial inquiète certains proches du Président Touadéra qui, suspectant un piège, déconseillent à leur chef de faire le voyage. Mais, lui insiste et monte à bord de l’aéronef qui décolle normalement autour de 16 heures 30 minutes.
L’avion s’était élevé juste pendant quelques minutes dans le ciel banguissois quand les Russes chargés de la sécurité rapprochée du Président signalèrent avoir détecté une anomalie sur l’appareil et contraignirent le commandant de bord à faire demi-tour et à opérer un atterrissage d’urgence à l’aéroport de Bangui. L’incident fait grand bruit à Bangui où les proches de Faustin-Archange Touadéra croient dur comme fer à la théorie du complot déjoué. Mais, pour d’autres personnes, il s’agit ni plus ni moins d’une machination des mercenaires russes qui n’ont pas digéré le changement de plan de vol du chef de l’État centrafricain.
« Comme leur appareil est interdit d’atterrir à Libreville, ils montent un nouveau scénario pour faire croire au chef de l’État qu’il est exposé à des risques graves en prenant le jet présidentiel gabonais », a laissé entendre un enseignant à l’Université de Bangui.
Au niveau actuel des informations, il est difficile, voire impossible, de pencher pour l’une ou l’autre des positions. De nouveaux éléments d’appréciation semblent indispensables pour fixer l’opinion sur cet incident qui fait grand bruit dans ce pays d’Afrique Centrale.
Par Serge Ouitona
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