Qui veut la tête du président du Groupe parlementaire du PDCI ?
Le président du groupe parlementaire Pdci Simon Doho serait-il victime de la guerre de positionnement dans son parti ? Depuis un temps, de folles rumeurs de détournement de plusieurs millions de FCFA sur le compte bancaire du groupe le mettent au centre de cette affaire aux contours flous. Ceux qui accusent sont aussitôt recadrés par ceux qui estiment que Simon Doho n’a rien fait. Une affaire qui ressemble à celle de la « vente présumée de la permanence du Pdci » au Plateau que le président Bédié lui-même avait démenti et elle s’était aussitôt éteinte.
Simon Doho est depuis la mise en place de la nouvelle législature (2021 – 2026) le président du groupe parlementaire Pdci. Un choix d’autorité du président du parti après l’échec du consensus qui avait mis aux prises Yasmina Ouégnin, Jean Louis Billon, Dr Koffi Jean Paul et le sortant Kakou Guikahué. C’est dire que ce natif de Bangolo n’était même pas sur les tablettes. C’est sans doute dans sa volonté d’éviter des tiraillements entre ses lieutenants que le président Bédié a choisi l’un de ses conseillers en la personne de l’honorable Doho, élu dans la sous-préfecture de Bangolo.
Mais, chassez le naturel, il revient au galop. La crise que l’on voulait éviter est là. Simon Doho est pressé de faire le bilan de sa gestion après que ses adversaires internes, informent nos sources, ont accédé à des informations de mouvements sur le compte bancaire du groupe. Or comme partout ailleurs, un bilan ne peut intervenir qu’à la fin d’un exercice comptable qui dure douze mois. Demander à quelqu’un après seulement deux mois de gestion de dresser un bilan de sa gestion, cache bien des desseins.
Or des voix crédibles comme celles de l’avocat député Jean Chrysostome Blessy ou encore de Marius Konan, député d’Attégouakro disculpent le président du groupe parlementaire. Ces défenseurs ne veulent pas tomber dans les excès de ceux qui vouent Simon Doho aux gémonies sur la base souvent d’arguments fallacieux construits sur des intérêts personnels. Certains vont jusqu’à prendre pour prétexte le fait qu’on ne leur ait pas octroyé de prêts pour rouer dans les brancards leur président de groupe. Or les textes qui régissent ledit groupe sont assez explicites sur ce point. Il faut être demandeur en remplissant un formulaire (article 3 du règlement intérieur) tout en précisant le montant sollicité, les modalités de remboursement et attendre l’avis du président du groupe parlementaire. Toutefois, pour tout décaissement, le questeur de l’assemblée nationale, membre du groupe parlementaire doit donner son autorisation préalable. Avec cette procédure comment Simon Doho pourrait à lui tout seul se permettre de tels détournements, s’interrogent ceux qui le défendent. Ceux-ci ajoutent que les mouvements sur le compte sont consécutifs aux activités du groupe et cela est démontrable.
Pour l’instant Simon Doho qui bénéficie toujours de la confiance de Bédié reste droit dans ses bottes. Il n’entend pas lâcher prise et promet la riposte en temps opportun face à ce qu’il considère comme un complot visant à le discréditer.
Christelle Nangui
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