La SAR au Sénégal deviendrait la SAREN, pour Société Africaine de Raffinage et Énergies Nouvelles. La SOGARA au Gabon deviendrait la SOGAREN, pour Société Gabonaise de Raffinage et Énergies Nouvelles. La SONARA au Cameroun deviendrait la SOCREN, pour Société Camerounaise de Raffinage et Énergies Nouvelles, etc.
Autant de néologismes évocateurs auxquels il faudrait s’attendre un jour ou l’autre car, à toutes fins utiles, ce pourrait bien être la tendance à venir et ce, pas par effet de mode mais plutôt par annonciation des orientations futures allant dans le sens de la diversification énergétique inclusive.
Et donc, si la Société Ivoirienne de Raffinage (SIR) change elle aussi un jour de nom pour s’appeler par exemple la SIREN, pour Société Ivoirienne de Raffinage et Énergies Nouvelles, ou autrement, beaucoup le comprendront car le fleuron de l’industrie ivoirienne est pleinement dans l’air du temps également et ne cesse de s’étendre et se projeter pour l’avenir comme un acteur essentiel et engagé dans l’innovation énergétique.
En fait, une raffinerie pétrolière est de base une cathédrale technologique où diverses disciplines sont en étroite co-activité pour la fabrication de produits pétroliers à partir de pétrole brut ou de résidu atmosphérique (RAT) reçus en entrée de chaîne de production.
Et de plus en plus aujourd’hui, il est partout question d’enrichir ce schéma structurel qui fait sa colonne vertébrale et son identité remarquable.
Sortir des murs des raffineries et s’externaliser, se métamorphoser et changer de paradigme opérationnel, demeurer présents et se positionner dans une perspective pérenne fondée sur des offres nouvelles, etc. les raffineurs en sont capables et s’y attellent avec sérénité.
Bien entendu, cela ne se fait pas du jour au lendemain mais il va sans dire que, dans le contexte écologique actuel, tous les sites pétroliers ont en objectif de répondre favorablement à la prescription mondiale du développement durable.
La physionomie nouvelle donc des raffineries se modernisant en faveur de la transition énergétique appellera, pour celles qui le souhaitent alors, des chartes graphiques et nominales nouvelles pour signifier l’irréversibilité de leur mutation.
Dans ce métier, regarder, c’est voir les choses avant qu’elles n’arrivent et, écouter, c’est entendre les choses avant qu’elles ne soient dites.
L’anticipation proactive des pétroliers est certainement ce qui leur aura permis d’être résilients et transformer leurs défis en opportunités. La transition énergétique est en l’occurrence un défi de taille mais un défi à la portée du raffineur.
Serge Parfait Dioman
Expert International en Industries Pétrolières et Énergies
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