Comment Kigali tente de devenir le siège du fonds « Afrique » du Qatar
« Déjà présent au Rwanda via Qatar Airways, le gouvernement de l’émirat envisage d’y structurer son futur fonds « Afrique ». La Côte d’Ivoire s’était initialement proposée pour l’héberger. […] », Africa Intelligence
Pour atteindre cet objectif, le Rwanda bénéficie des services de deux lobbyistes de classe mondiale, l’Ivoirien Tidjane Thiam [ex PCA de Credit Suisse], président du conseil d’administration du Rwanda Finance Limited, et Donald Kaberuka, ancien président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), de nationalité Rwandaise.
Sous leurs impulsions le siège de ce Fonds annoncé un temps en Côte-d’Ivoire, et dont la présidence avait été promise au chef de la l’Etat ivoirien Alassane Ouattara après sa retraite politique [en 2020], pourrait prendre la direction de Kigali.
Sylvie Kouamé
Qatar-Afrique subsaharienne : bientôt un fonds d’investissement de 2 milliards de dollars ?
Publié le 12 mai 2021 à 18h40 | Par Baudelaire Mieu
L’émirat, qui oriente une partie de ses investissements subsahariens depuis le Maroc, planche sur une nouvelle structure dédiée au financement des infrastructures dans ces marchés.
Doha continue d’étudier l’implantation de son fonds d’investissement, avec une mise de départ de 2 milliards de dollars, destiné au financement des infrastructures en Afrique subsaharienne.
En visite à Kigali en décembre 2019, l’émir du Qatar avait approché le Rwandais Donald Kaberuka, ancien président de la Banque africaine de développement (BAD) et actuel Managing Partner de la banque d’affaires Southbridge (qu’il a co-fondée avec le financier Lionel Zinsou) pour conseiller Doha sur la structure du fonds.
Abidjan comme siège ?
Selon nos informations, la possibilité que le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, préside cette structure après sa retraite politique avait été envisagée avant le décès de son dauphin Amadou Gon Coulibaly.
Le fonds qatari doit être opérationnel à l’horizon 2022-2023. Le Qatar investit à présent en Afrique subsaharienne via le Maroc. Avec la mise en place de son propre fonds, Doha pourra financer directement ses projets au sud du Sahara.
Si le futur siège de ce fonds n’est pas encore déterminé, Abidjan a été évoqué par les autorités du Qatar, selon nos sources. Il est à noter que l’émirat a déjà investi dans le renforcement de la sécurité juridique des investissements et des affaires dans le pays. Doha a financé, à la demande de la Côte d’Ivoire, le pôle financier du tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau chargé de lutter contre la corruption et les délits économiques.
Par ailleurs, Sansan Kambilé, ministre ivoirien de la Justice, et son collègue Ally Coulibaly, alors ministre des Affaires étrangères, s’étaient rendus à Doha pour négocier la formation de magistrats ivoiriens.
Jeune-Afrique
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