Côte-d’Ivoire: Quand un ministre de Ouattara investit 1 milliard dans des salons de coiffure…une pirogue qui coûte 20 millions de fcfa (début d’enquêtes)

Sur quoi nous investiguons en ce moment ?

J’avais promis de faire, régulièrement, le point avec ceux qui me lisent. Je vous donne donc ici un aperçu de nos investigations en cours…Deux ministres sont dans notre collimateur. L’un d’entre eux s’est permis de mettre près d’un milliard à la disposition d’un individu pour des salons de coiffure, excusez du peu, non pas à New York, à Tokyo ou à Paris, mais bien à Abidjan. Une question me trotte dans la tête : s’il s’était agi de son propre argent, le ministre concerné aurait-il accepté de prêter le 1/3 de cette somme à quelqu’un pour des salons de coiffure ? J’en doute. Tout comme je doute que le président Ouattara soit au courant de la désinvolture avec laquelle les fonds publics ont été distribués sous la gouvernance de ce jeune et charmant ministre, à qui le président de la république a renouvelé sa confiance en le maintenant au sein du gouvernement depuis plusieurs années, en le nommant à des ministères assez importants.

Le 2e membre du gouvernement sur qui nous enquêtons gère d’importants fonds destinés au développement des activités dont s’occupe son département ministériel. Problème, pendant que les montants reçus augmentent d’année en année, ceux reversés aux organisations par le ministère en question ne font que baisser. Clairement, on n’a pas besoin d’être la « voyante et prophétesse » Adissa Touré pour voir qu’il y a des choses pas très claires. Nous avons commencé à démêler tout cela…

Les deux personnalités nous excuseront, mais lorsqu’on est ministre d’un ex-N°2 du FMI, reconnu mondialement pour sa probité morale, on fait de sorte de bien gérer les fonds publics.

Le pétrole. La Côte d’Ivoire n’est pas encore un gros producteur, mais pour la petite quantité produite, les compagnies pétrolières ont l’obligation d’investir dans des projets communautaires, dans les régions impactées par l’activité de l’or noir. C’est visiblement la grande bouffe autour de ces financements. Le député et le sénateur de Jacqueville sont accusés de gestion opaque par un collectif qui a saisi la justice. Les deux hommes politiques cités s’opposent à tout audit, mais j’ai réussi à mettre la main sur des documents du Conseil Pétrole et Gaz (CPG), qui rassemble les 52 villages bénéficiaires de la manne mise à la disposition des communautés par les compagnies pétrolières. Et ce que je découvre est effarant. Le CPG affirme par exemple qu’une petite pirogue offerte à une association de pécheur a coûté 20 millions F.CFA. C’est au moins 4 fois le prix réel.

Pour terminer, tout le monde nous demande la suite de l’enquête sur le puissant DG du Fonds d’Entretien Routier. Nous respectons le moratoire que nous avons accordé à ceux qui nous l’avaient demandé. Après quoi, insha Allah, c’est un feuilleton que nous allons publier sur DIABY Lanciné. Et croyez-moi, ça va faire très mal.

Ce qui est vrai, est vrai !

Saïd Penda Officiel

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