« Le Mali a le droit de solliciter le soutien militaire de n’importe quel pays », selon son Premier ministre. Le PM réagissait au fait que la France et d’autres pays étrangers [membres de l’OTAN principalement] se soient alarmés d’une information selon laquelle Bamako approchait des agences de sécurité russes pour obtenir de l’aide.
Le Premier ministre Choguel Maiga n’a pas voulu confirmer si le gouvernement était en pourparlers avec une autre partie dans ses commentaires publiés par un site d’information malienne. Mais des sources diplomatiques et sécuritaires ont indiqué à des journalistes que le gouvernement malien était proche d’un accord avec un entrepreneur militaire privé russe.
Les sources citent notamment le groupe Wagner qui fournirait des agents de sécurité russes pour former les militaires maliens et protéger les hauts responsables, sur la base d’un accord encore en cours de négociation.
La France a déclaré qu’une telle décision serait incompatible avec sa présence militaire au Mali, où les forces maliennes, françaises et européennes, aux côtés des soldats de la paix de l’ONU, combattent des insurgés liés à l’État islamique et à al-Qaïda.
«Si les partenaires ont décidé de quitter certaines zones, s’ils décident de partir demain, que faisons-nous ? », a déclaré Maiga dans un communiqué publié par le site d’information malien Le Jalon. « Ne devrions-nous pas avoir un plan B? »
« Il y a des zones abandonnées qui doivent être occupées aujourd’hui pour ne pas les laisser vides. Il n’y a pas assez de troupes », a-t-il déclaré, sans préciser les plans que le Mali pourrait avoir ou quelles autres parties pourraient être impliquées.
« On ne peut pas nous empêcher d’envoyer nos soldats en formation dans un pays donné », a ajouté le Premier ministre.
La Russie est militairement engagée officiellement en Centrafrique. Selon plusieurs experts la rébellion tchadienne dont l’offensive en avril de cette année avait coûté la vie au dictateur tchadien de longue date Idriss Deby, bénéficierait de conseillers militaires Russes. Les auteurs du récent putsch en Guinée ne cachent pas leur sympathie pour les militaires russes.
De son côté la France aide militairement depuis décennies des dictatures notoires à se maintenir au pouvoir dans plusieurs d’Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. L’ancien colonisateur européen possède en effet des bases militaires importantes au Sénégal, en Côte-d’Ivoire, à Djibouti, au Gabon, au Tchad et au Mali.
Connectionivoirienne avec agences/Traduit en partie de l’Anglais
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