(Agence Ecofin) – La Côte d’Ivoire connaît des avancées en matière de lutte contre la corruption. Malgré les points positifs enregistrés, le pays multiplie les actions en vue de réduire ce phénomène dans les structures dispensant des services publics. Une opération « coup de poing » a été lancée à cet effet.
Une opération de contrôle au sein de la fonction publique dans les secteurs les plus susceptibles de pratiquer la corruption est actuellement menée en Côte d’Ivoire. L’annonce a été faite, le mardi 14 septembre, par Zoro Epiphane Ballo (photo), ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, du Renforcement des capacités et de la Lutte contre la corruption, lors d’un point de presse.
Cette opération dénommée « Opération coup de poing » se décline en trois volets. Le premier dit de « préparation des opérations » a consisté à repérer les structures où pourrait sévir la corruption, à repérer « les formes de corruption » les plus graves et à mettre en place une équipe d’enquêteurs.
Ensuite, a indiqué le ministre, « la mise en œuvre des opérations » a permis d’amasser des preuves sur les « actes de corruption ciblés et détecter des actes flagrants de corruption ». La dernière étape concerne la mise en place d’un dispositif anti-corruption qui consiste essentiellement à mettre en place des outils de mise en conformité censés réduire les risques d’actes de corruption et l’élaboration d’un système d’alerte pour les usagers et les personnels de ces structures.
À travers l’opération, le gouvernement ivoirien veut « promouvoir la bonne gouvernance et lutter contre la corruption » dans les services mis en place par l’Etat. Cette volonté se traduit, selon M. Ballo, par « le renforcement du dispositif institutionnel et juridique de prévention et de lutte contre la corruption et infractions assimilées, la ramification d’instruments et l’adhésion à des mécanismes internationaux de promotion de la bonne gouvernance et de lutte contre la corruption ».
Les secteurs prioritaires ciblés par l’opération sont le transport, la sécurité (police et gendarmerie) et le convoyage des produits vivriers. Cependant, le ministre a également révélé que « des soupçons de forte corruption » dans les services de la santé, la justice et la construction.
Les résultats des enquêtes ont été transmis aux autorités compétentes et une conférence de presse animée conjointement par le ministre Ballo et Ange Kessy, commissaire du gouvernement, aura lieu le vendredi 17 septembre pour communiquer les poursuites concernant les agents des forces de défense et de sécurité épinglés.
Rappelons que la Côte d’Ivoire a gagné 9 points depuis 2013 dans le dernier classement de l’ONG Transparency International en matière d’indice de perception de la corruption. Toutefois, le pays reste en dessous de la moyenne qui est 50/100.
Notons que le ministère de la Lutte contre la corruption conduit cette opération avec le concours de l’Institut national des statistiques et plusieurs organisations, dont l’ONG Transparency International, et Afrobarometer.
Jean-Marc Gogbeu (stagiaire)
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