Je dénonce les politiciens en Afrique parce que tous nos problèmes viennent d’eux: guerres, rébellions, sous développement, pauvreté, manque d’hôpitaux modernes et équipés, faible espérance de vie, détournement des deniers publics, sous alimentation, mortalité infantile, manque d’hygiène publique, manque de vision, l’environnement, la salubrité, les accidents de la route, les inondations, la construction, etc, etc. Ils manipulent les militaires en les poussant à faire des coups d’Etat, manipulent les jeunes, tripatouillent les listes électorales, les découpages électoraux, les résultats électoraux, forment des groupes de rebelles ou de groupes de soutiens bidons, dressent les communautés les unes contre les autres, etc. Enfin, ils ne seraient pas solidaires et n’arriveraient pas à s’affirmer dans les sommets internationaux.
Ce sont les politiciens de toutes catégories, (ceux qui sont au pouvoir ou qui veulent revenir au pouvoir ou ceux qui veulent y accéder pour la première fois, tous confondus). Ils ont une mauvaise appréciation de ce qu’on appelle politique et surtout le pouvoir par la voie democratique. Les politiciens de tous les pays africains à quelques uns près sont tous pareils. Je ne citerai pas de noms car tous se reconnaissent dans cet article. Je n’ai d’ailleurs pas la culture de m’attaquer aux individus mais plus aux systèmes mis en place.
En même temps que je dénonce, je propose, j’emmène nos politiciens sur le terrain des programmes de développement selon les domaines spécifiques et non, au sortir de leurs réunions politiques, nous emmener les guerres et les conflits communautaires, la corruption, les rejets par patronymes, etc. Désolé pour toi si c’est un tel qui est au pouvoir que tu ne portes pas son nom. Désolé pour ta région, son développement attendra. Désolé si tu n’es pas du parti au pouvoir. L’administration est taillée sur ce schéma. Ils font tout cela dans le seul but de leur intérêt égoïste de se maintenir au pouvoir, ou d’y revenir ou d’y accéder pour la première fois ou simplement pour accompagner les autres politiciens. Ce sont tous des supposés intellectuels dont ils sont supposés convaincre par leurs idées plutôt que par leurs armes de guerres. Alors il faut qu’on leur parle parce qu’on peut faire la politique et parvenir au pouvoir sans insulter, ni tuer, ni diviser les populations. On fait de la politique avec des idées de développement et non des attaques, des fusils. Ce sont des leaders d’opinion qui sont écoutés par la population. Pendant ce temps, le développement du pays peut attendre, on ne sait quand.
Ceci étant, au fond, je me suis demandé pourquoi ces politiciens veulent absolument être au pouvoir? Ma réponse est que le pouvoir en Afrique est doux, trop doux. Celui qui parvient au pouvoir devient le maître de tout le monde, il n’a de compte à rendre à personne. D’ailleurs il n’a même pas de salaire, Il met des structures de contrôles en place mais lui n’est pas concerné. Il est intouchable. Alors vous convenez avec moi pourquoi les politiciens africains nous amènent les guerres pour être au pouvoir? Or, là où il y a les guerres, les rébellions, il n’y a pas de développement. Il n’y a que destruction du peu qui existe. D’où les problèmes de routes, de santé publique, d’éducation, de droit de l’homme, de malnutrition, d’insécurité, etc que nous avons dans nos pays africains.
Pour y mettre fin et se tourner vers le développement du pays, il faut que nos politiciens acceptent de s’asseoir et réécrire une constitution impersonnelle dans chacun de leur pays. Une constitution qui limite beaucoup les pouvoirs de l’exécutif. Par exemple, que le chef de l’exécutif ait un salaire bien défini, que les avantages auxquels il a droit soient connus au préalable afin d’éviter les abus. Il faut absolument banaliser la fonction présidentielle pour qu’on ait la paix dans nos pays africains. Un poste tant convoité parce que plein de bénéfices.
On croit résoudre les problèmes qui divisent nos politiciens par l’organisation des forums, conférences, états généraux, etc sans jamais aller à la racine de ces problèmes. Nos systèmes politiques font la part belle aux chefs de l’État alors tous les politiciens courent donc après ce poste de chef de l’État. Tant qu’on y arrivera pas ce sera peine perdue pour l’Afrique. Et nos “panafricanistes” theoriciens n’ont que leurs yeux et bouches pour dénoncer uniquement l’occident d’être sources de nos malheurs. Avant d’accuser l’autre, on devrait voir de plus près ce qui ne va pas dans nos propres maisons. Et pourtant, l’on peut bien être utile à son pays sans forcément être chef d’État. C’est pourquoi je prône le changement des mentalités et non changement de générations car ce n’est pas une affaire de vieux ou de nouvelles générations ou de qui est au pouvoir ou qui doit être au pouvoir. C’est une affaire de volonté politique, de changement absolu de mentalité. C’est un défi majeur qui est lancé à tous les politiciens des pays africains.
On a beau avoir des idées dans divers domaines, par exemple la santé publique, l’agriculture, l’éducation, etc, mais qui en tiendra compte? Par exemple, j’ai plusieurs fois souhaité qu’on revienne aux programmes des grandes endémies en santé publique parce que nous n’avons pas fait de progrès réel. On a préféré suivre les canevas conçus par les occidentaux, canevas qui ne cadrent pas vraiment avec nos réalités africaines. Nous devons regarder nos problèmes à la racine. Les occidentaux l’ont compris c’est pourquoi ils n’ont plus de monarques, ni de rois, des gens aux pouvoirs absolus. En Afrique on a eu certes le multipartisme mais on est loin bien loin d’avoir des démocraties. En disant ceci, je ne m’adresse à personne.
Je m’adresse au système politique et administratif dans lequel nous sommes depuis nos indépendances. Quelque soit celui qui vient au pouvoir, ou qui est au pouvoir, jeune ou vieux, rien ne changera tant que par la bonne volonté de nos politiciens on arrivera pas à reformuler notre système politique en réduisant au maximum les pouvoirs des chefs d’Etat dans nos pays africains. C’est source de tous nos abus tels que corruption, népotisme, gaspillage, etc. En tant que membre de la société civile, je n’écris pas pour faire plaisir à qui que ce soit mais ce que je crois bon pour la société en général.
Je ne m’inscris pas dans les schémas arithmétiques des pro ceci ou pro cela. Que nos politiciens regardent un peu ce qui se passent en occident. Ils ne se font plus les guerres pour le pouvoir politique les occidentaux. Le gagnant d’ une élection a gagné, le perdant a perdu mais tout cela dans une transparence préalablement acceptée de tous les acteurs. J’écris pour que nos politiciens qui nous gouvernent ou qui veulent nous gouverner tiennent compte de mes propositions pour le bien être des populations sur notre continent africain et son développement, c’est cela être promoteur de la société civile.
Dr. Charles Koudou, Administrateur de la Santé
Consultant en Santé et Développement
Fondateur de la CND: Conscience Nationale pour le Développement www.cnd1.org
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