Procès en flagrant délit contre MBella, pourquoi l’impudeur de l’acte de NCI en valait la peine

Un verdict pour l’exemple

Ca y est. Le verdict du procès en flagrant délit de Yves de M’bella, l’animateur vedette de la NCI est tombé cet après-midi au tribunal de première instance d’Abidjan Plateau.

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L’animateur  »indélicat » a pris finalement 12 mois de prison avec sursis assortis d’une amende pécuniaire là où le procureur avait requis 24 mois d’emprisonnement ferme. En plus, Yves restera cloîtré à Abidjan sans jamais tenter de voyager pendant deux ans. Il avait déjà été suspendu par son employeur NCI et la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca), le régulateur. Suivant l’élan de réprobation générale le comité Miss Côte d’Ivoire lui a trouvé un remplaçant pour l’animation de la finale du 4 septembre. Des condamnations de structures de la société civile et du Conseil national des droits de l’homme sont également tombées et s’abattent depuis hier sur Yves de M’bella.

Pour un seul homme et en l’espace de 24 heures seulement, cette batterie de sanctions de l’animateur qui a osé tourner en dérision la douleur et la meurtrissure des femmes victimes du viol, pourrait paraître excessive. Mais l’impudeur de l’acte en valait la peine surtout pour calmer une population déjà révoltée dans les salons et dans les bureaux. C’est le principal sujet de ces dernières 24 heures. Yves doit louer le bon dieu de ne pas avoir été guillotiné au sens propre du mot.

C’est clair, quelles que soient les qualités de son avocat, notre confrère ne pouvait pas avoir raison face à une opinion déchaînée qui réclamait justice et qui a usé de tous les mots pour noircir l’animateur, devenu en l’espace d’une journée l’indésirable, le paria, l’ennemi public numéro un. D’autres demandaient plus et ne comprennent pas la clémence de la justice.  »Yves et son complice ont leur place derrière les barreaux, pas en ville », s’exclame un internaute pour dénoncer le verdict.

Mais la justice n’a pas seulement un rôle punitif dans la société. Elle a aussi la mission de dissuader, d’éduquer et de prévenir. C’est certainement cette voie qu’elle a suivi et à Yves de faire profil bas, le temps que la clameur publique se dissipe. Il doit même s’enfermer pour sa propre image et pour sa sécurité quand on se souvient de ce qui est arrivé au footballeur Colombien Escobar après la coupe du monde de 1990.

Le verdict est certes moins lourd, il est clément pour la gravité de l’acte. Mais à Yves de se ressaisir et de trouver ses mots justes du grand animateur aimé pour se réhabiliter et non de faire montre du talent de grand bêtisier, pervers dont on l’affuble. Une faute reconnue est à moitié pardonnée, dit l’adage. C’est seulement en ayant cette attitude du repentir que nous pourrons soutenir  »non, ne brûlons pas Yves de M’bella ».

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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