Dans une scandaleuse et choquante chronique intitulée » Parricide » et parue le mardi 31 août 2021 In le quotidien gouvernemental « Frat-mat », M. Venance Konan ex Directeur Général du groupe Fraternité-matin, s’est fendu dans une réflexion dont le genre et les objectifs restent difficiles à cerner tant il donne de lui l’image de ce personnel de maison qui, parce que manquant de formation ou d’expérience, range dans le même placard serviettes et torchons. Le parfait mélange des genres.
Scandaleuse et choquante elle l’est cette chronique pour toutes les consciences ouvertes vers la civilisation de l’universel, celles qui refusent le « chez nous » avilissant et aliénant, le « chez nous » de la paresse, de la facilité et de la fatalité.
M. Venance Konan a certainement des qualités de journaliste et même des qualités de romancier au vu de sa biographie, mais de là à être un orfèvre en analyses politiques, bien que candidat malheureux aux dernières législatives à Daoukro, nous en doutons.
Non M. Venance Konan ! Vous n’avez pas compris et vous ne semblez pas comprendre ce qui s’est passé et ce qui se passe au Front Populaire Ivoirien, parce que vous vous en êtes trop éloigné par condescendance. Votre » tentative d’explication « , certes en tant que tentative, vous accorde des circonstances atténuantes, mais elle ne saurait vous absoudre du péché de la superficialité de votre lecture des évènements.
M. Venance Konan, rendez donc service à ce noble métier de journalisme en sortant des affirmations gratuites et autres lieux communs. Avez-vous des preuves que M. Affi « déclara » « qu’il fallait tourner la page Gbagbo » ? Si oui, présentez-les, si non, passez votre chemin, au risque qu’on vous oppose plutôt l’Infanticide.
Non M. Venance Konan ! M. Affi n’a aucune intention de « renverser » une « divinité », parce qu’il est conscient qu’il n’y a point d’homme-Dieu, simples mortels nous le sommes tous.
Non M. Venance Konan ! La préoccupation de M. Affi n’est nullement de « s’attirer la sympathie des Gors ». Si tel était son souhait, il aurait docilement accédé aux desiderata de M. Gbagbo, en lui remettant la Présidence du Parti sans autre forme de procès.
Non M. Venance Konan ! M. Affi ne « parle pas trop ». Il s’explique courageusement et distinctement, il explique la crise et l’issue de la crise à présent que les loups se sont tus. Pour la démocratie et l’élévation à une étape supérieure de conscience, les populations ont besoin de savoir. Bien avant, il était difficile voire impossible à M. Affi d’hurler en même temps que les loups, ceux-ci ayant inscrit dans leur Adn, « l’hurlement ». Les loups hurlent parce qu’ils sont.
Ici aussi, en parlant de « divorce », « conjoint » et « sympathie », vous vous éloignez du vrai sujet, parce que l’engagement dans un Parti politique n’est pas une question d’amour mais de principes et de valeurs.
Non, Non et Non M. Venance Konan ! M. Gbagbo n’a pas « fait » M. Affi. Cette antienne est bien fragile. Ici, la belle expression appropriée, serait que M. Gbagbo lui a mis le pied à l’étrier, comme l’ont fait d’autres dans l’incontournable chaîne des générations. Comme on le dit « chez nous » en Côte d’Ivoire, » C’est l’homme qui fait l’homme « .
Quant au thème du tribalisme que vous exaltez hasardeusement dans votre « tentative », il n’intéresse pas M. Affi parce qu’il ne mange pas de ce pain-là. Il l’abhorre même parce que relevant du grégaire et du primitif, parce que poison pour la cohésion sociale, poison pour la démocratie, poison pour le développement tout court.
M. Venance Konan, retenez pour finir que l’histoire des opposants politiques, le cheminement des opposants politiques, surtout sous les tropiques, a ceci de magique, qu’ils les conduisent souvent de la Prison à la Présidence de la République.
Koulibaly Seydou
Vice-président et Directeur de cabinet du Président Affi N’guessan Pascal
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