#affaire Yves de Mbella, la NCI NCI – La Nouvelle Chaîne Ivoirienne et la réaction de certains ivoiriens: on ne va pas tous baisser la culotte.
Il y’a 48 heures, les ivoiriens dans leur ensemble ont condamné l’émission du célèbre journaliste Yves de Mbella qui faisait l’apologie du viol.
Pour la plupart, ils ont demandé des sanctions exemplaires contre le journaliste, le staff et la chaîne de télévision NCI.
Malheureusement, certains qui ont leur propre agenda, s’offusquent de notre mobilisation extraordinaire sur les réseaux sociaux et sur le terrain pour demander que des sanctions soient prises à l’endroit du sieur Yves de Mbella qui est l’animateur principal de cette émission.
Ils osent même croire que c’est un acharnement sur sa personne et que les excuses du journaliste suffisent pour passer à autre chose.
Voilà comment un peuple arrive à s’auto-détruire:
Justifier l’injustifiable, faire des comparaisons pour demander implicitement que les crimes se perpétuent.
Hier certains demandaient la libération de Al moustapha, impliqué dans un crime économique (plusieurs millions au depens de l’état ivoirien) sur le fallacieux prétexte qu’il etait un père de famille.
Aujourd’hui, d’autres estiment que Yves après le pardon, devrait vivre tranquillement sa vie comme de rien était.
C’est aberrant cette manière de faire et de bâtir une nation de valeurs.
La sortie de ce journaliste n’est pas un simple fait du hasard, elle s’est faite dans un cadre social qui ne valorise plus l’excellence, les valeurs morales et la raison. Tout est fait pour nous faire accepter l’inacceptable et les dérives insupportables.
Cette sortie de Yves nous donne l’ampleur de ce qu’est devenu ou est entrain de devenir la société ivoirienne: la célébration des anti-valeurs
Cependant, il aura encore des personnes qui ne seront jamais complexées face à des justificatifs inutiles et affables.
Non, on ne va pas tous démissionner pour faire plaisir à une autre classe de citoyens anarchistes.
Non, même si nos gouvernants agissent souvent selon leur propre calendrier, nous n’allons pas baisser les bras ou la culotte pour laisser ce pays aller à vau-l’eau et continuer dans l’abîme crépusculaire.
Nous avons connu une violence physique depuis 30 ans , que nous avons acceptée sans rien dire, nous n’accepterons pas cette violence psychologique que vous voulez nous infliger.
Il est temps que chaque ivoirien comprenne la nécessité de revenir aux valeurs morales nécessaires à la construction d’une nation viable et vivable.
Yves de Mbella, Al moustapha, tous ceux qui prônent les non-valeurs devraient faire face courageusement à la loi.
C’est parcequ’on tolère certaines fautes que la vie humaine n’a plus de valeurs aujourd’hui et que des êtres humains peuvent jouer au foot avec la tête d’un autre humain.
Il faut des sanctions exemplaires quand on veut changer les choses positivement.
Je m’indignerai toujours tant que je serai citoyen de ce pays.
Dalaï L.
« Quand tu n’aimes pas un sujet de conversation, change de conversation », recommande la sagesse en matière de conseil en politique. Bel exemple sous nos yeux, où l’on brode à loisir sur des sujets d’une affligeante simplicité :
1°) A Moustapha : ce pêcheur de longue date en eaux très troubles s’est fait épingler. On applique la loi dans toute sa rigueur pour lui, ses comparses et les parlementaires véreux et on passe à autre chose. Abana !
2°) Yves de MBella : cet animateur fantasque est le visage visible d’une façon très cavalière de faire de la télé. Il n’est ni éditorialiste, ni chef de plateau, ni cadreur, ni réalisateur, ni perche-man, ni chef d’équipe,… juste présentateur. On attrape donc toutes ces personnes impliquées dans la production de cette blague de mauvais goût et on te jette tout ça au gnouf. Pour la chaîne, dans la dynamique du père Lakpé si prompt à sévir contre les journaux de l’opposition, on prononce une fermeture de NCI pour un délai déterminé le temps qu’ils apprennent à nettoyer leurs écuries, et abana.
Sauf que ces « affaires » tombent à pic pour détourner notre regard des problèmes de forte acuité : la vie chère, l’invisibilité du Chef de l’Etat, les opérations mains propres, la rentrée et son lot de problèmes, la recrudescence du Covid, etc. Aussi vrai qu’en politique, on déplace les problèmes insolubles.