« Après la sensibilisation on passe à la répression »
Le Ministre Touré Mamadou en charge de la promotion de la jeunesse et de l’insertion professionnelle et du service civique a profité de la rencontre d’échanges entre des membres du gouvernement et les jeunes issus des divers bords politiques qui a eu lieu le mercredi 11 août 2021 au Palais de la culture de Treichville pour interpeller.
Il a sévèrement mis en garde les réfractaires au remboursement des fonds prêtés par l’Etat. Toute chose qui empêche d’autres jeunes demandeurs de bénéficier eux aussi desdits prêts contractés auprès de la Fenacoopec-ci.
En effet , le ministre Touré Mamadou s’est désolé du fait que des jeunes refusent de rembourser l’argent perçu sous prétexte que c’est de l’argent appartenant à l’Etat. Le Ministre Touré Mamadou a annoncé une phase de sensibilisation qui sera suivie d’une phase répressive. Il a également déploré le fait que ces derniers après avoir débuté leurs activités changent le nom de leurs structures. Selon lui, « pour ces cas, des huissiers seront commis et leurs biens seront saisis, leurs activités seront bloquées et remises à d’autres jeunes ».
Puis le ministre d’expliquer que dans le cadre du programme AGIR pour les jeunes, au total 10 milliards de FCFA ont été distribués à plusieurs jeunes. Une somme prêtée par la Coopec à l’Etat de Côte d’ivoire. Malheureusement ce n’est que le montant de 4,5 milliards de FCFA qui a été remboursé par les bénéficiaires. Ce qui a été une perte énorme pour la COOPEC.
Touré Mamadou a invité les jeunes à changer de mentalités.
« Je conçois mal que des gens puissent prendre les ressources de l’Etat et ne veulent pas les rembourser. Certains changent le nom de leur structure. Nous avons commis des huissiers. On sera obligé de saisir leurs biens, de bloquer leurs activités et de les donner à d’autres jeunes », a-t-il prévenu.
« On ne peut pas faire de la démagogie, ça va nous rattraper . L’Etat créé les conditions, en mobilisant les opportunités, mais il revient aux jeunes de saisir ces opportunités », a sermoné Touré Mamadou face aux centaines de jeunes issus de divers partis politiques FPI, PDCI , RHDP qui ont pris d’assaut le palais de la culture ce mercredi 11 août.
Les jeunes ont profité de la tribune pour poser toutes leurs préoccupations surtout les questions relatives au financement, à l’insertion sociale. On avait à cette tribune sept Ministres. Notamment de la Communication Amadou Coulibaly, de l’Emploi Adama Camara, Myss Belmonde Dogo (Affaires Sociales et lutte contre la pauvreté), Nassénéba Touré (Famille, Femme et Enfant), N’Guessan Koffi (Enseignement technique, Formation professionnelle et Apprentissage) , Moussa Sanogo (Budget et porte-feuille de l’Etat).
Tour à tour les membres du Gouvernement ont répondu aux préoccupations des jeunes en les invitant à faire confiance au gouvernement et au Président de la République Alassane Ouattara.
Myss Belmonde Dogo a appelé les jeunes à la cohésion quand Adama Camara (Emploi), pour sa part, annonce la mise en place d’une carte de l’emploi sur les 5 à 10 années à venir. « Notre pays à d’énormes potentialités et il faut une main-d’œuvre qualifiée. Soyez donc prêts à faire la formation adéquate », a t-il souligné.
La rencontre d’échanges entre les jeunes et les sept membres du Gouvernement a été organisée par le ministère de la Promotion de la jeunesse dans le cadre de le journée internationale de la jeunesse.
A. Zatté, correspondance particulière
==== LES FRUITS DE L’ARBRE POLITIQUE =====
Le temps des dures réalités ! Le retour à la case départ…
La Direction du PDCI de 1994 à 1999, comptait environ 500 associations, mouvements, clubs et cercles de soutien ACTIFS dans le pays et à l’étranger, en faveur du Président Bédié et de son Parti. Parmi eux le très célèbre CNB Cercle National BEDIE dont les membres étaient prioritaires pour le financement de projets sociaux.
Les Frontistes au pouvoir feront mieux. A tour de bras les organisations patriotiques au nom de la défense de la mère patrie, ont bénéficié de financements généreux.
Le Fonds National de Solidarité créé en 2003, malgré les discours officiels se » félicitant de ce que le dispositif de fonctionnement ait montré son efficacité en ce sens que les projets financés avec l’aide des institutions bancaires partenaires ont été effectivement réalisés », la réalité sur le terrain était bien loin des fleurs printanières de la prise de conscience. L’exploitation des Business, quand il existaient réellement, était un gros défi !
En dépit des qualifications non contestables du dernier DG du FNS, ancien haut cadre de la BCEAO.
Le régime actuel expérimente cette dure réalité.
Il est difficile de convaincre des bénéficiaires de financements de projets, recrutés essentiellement dans la clientèle politique du pouvoir, que les fonds mis à disposition , à la veille des élections, qu’il s’agisse de microcredits ou de mécanismes plus larges de microfinancements, doivent être remboursés !
Le quiproquo est sincère !
Et ce ne sont pas les menaces tardives qui y changeront quelque chose.
====== RAMENER LA RÉPUBLIQUE ET L’ÉTAT DE DROIT SUR LEURS TERRES =====
Tant que les pouvoirs s’installeront et s’ancreront au prix de batailles physiques acharnées, il y aura toujours besoin d’entretenir des milices et des cercles de soutien. Qui verront dans le premier financement leur part de gâteaux. Une part destinée aux laissés pour compte de l’armée et des centaines de recrutements par voie de concours ou autres.
Quand les réseaux sociaux évoquent avec force détails non démentis par l’Etat de financement non remboursable octroyé aux cyberactivistes, comment voulez vous que celui qui n’a reçu que 250 000 F se sente obligé de rembourser ? Quel que soit le mécanisme d’octroi et la tonne de documents remplis !
La très percutant Diegou BAILLY avait eu la formule juste :
DOZO, BOZO : MEME COMBAT !
Si on veut véritablement promouvoir l’autonomie des femmes, financer durablement des projets porteurs pour la jeunesse, instaurer un fonctionnement régulier des fonds pour la jeunesse, il faudra bâtir un État de Droit, une promotion des hommes par l’équité et une République démocratique
Tout le reste n’est que leurres.