Côte-d’Ivoire: Gbagbo reçoit Eds et lance un appel à tous ceux qui épousent son combat

Formation d’un nouveau parti – Gbagbo tacle encore Affi

Laurent Gbagbo a reçu ce mardi des personnalités politiques fondatrices de la plateforme Eds et des partenaires politiques. Ce, en prélude au congrès constitutif extraordinaire d’un nouveau parti politique. L’ancien président veut y aller vite et se donne un délai d’au plus un moi et demi. A présent c’est la phase de mise en place du comité d’organisation de ce congrès.

En recevant donc Stéphane Kipré, Kahé Eric, Danièle Boni Claverie et bien d’autres, le message est clair. Quitter les petits partis avec leur difficulté de fonctionnement et se dissoudre dans le grand ensemble où chacun aura sa place.

Laurent Gbagbo a été moins long, mais son discours a été dense et plein d’enseignements devant ses camarades de lutte.

Morceaux choisis :

« je pense que c’est une occasion, pour ce congrès à venir, de tout reprendre à la base. J’appelle donc tous les ivoiriens qui veulent s’engager à nos côtés dans le combat pour la démocratie, qui n’est pas achevé. J’appelle tous les ivoiriens qui sont désireux de reprendre ces combats à mes côtés, avec nous, comme ça on va mettre sur pied ensemble ce nouveau dispositif politique », a-t-il lancé.

Au passage il fait un commentaire critique de la gouvernance Ouattara, notamment sur le développement de la ville d’Abidjan. Pour Laurent Gbagbo, Abidjan est « trop rempli » et il regrette que le projet de transfert de la capitale à Yamoussoukro n’ait pas été poursuivi après lui.

Revenant sur les orientations du comité central du Fpi le 9 août, Laurent Gbagbo a dressé à nouveau un portrait d’Affi Nguessan dont il dénonce encore le chantage surréaliste dans le contrôle du Fpi.

« Au cours de la réunion du Comité Central, de ce qu’était le FPI, j’ai proposé et cela a été accepté par le Comité Central, j’ai proposé de quitter le FPI et de le laisser à Affi N’guessan, qui est venu prendre en otage notre Parti que nous avons créé avec la sueur et les emprisonnements. Parce que nous l’avons nommé, il est venu prendre le Parti en otage. Et il me donne des conditions. Il dit que s’ il doit me rendre la présidence, il faut qu’il soit premier Vice-Président avec pleins pouvoirs. Moi ? (Rires dans la salle). J’ai entendu beaucoup de blagues mais des blagues comme ça, je n’ai jamais entendu. C’était donc la chose à faire, demander au Comité Central de lui laisser ça. C’est nous qui créons, donc on va créer autre chose. Puisque nous savons créer et donc bientôt, dans un mois, un mois et demi, on fera un congrès constitutif d’un autre parti avec des objectifs. Lui fera ses objectifs là bas« , explique Gbagbo.

Puis le Woody de Mama de terminer sur cette salve en guise d’avertissement : « En politique, il ne faut jamais faire du chantage, sinon on vous fait ce qu’on a fait à Affi ».

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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