Directeur de la rédaction de Jeune Afrique
Si la Chine et la Russie venaient à s’entendre pour faire face à l’Occident, les cartes s’en trouveraient totalement bouleversées sur le continent.
Dans un monde où les lyncheurs du numérique chassent en meute et où l’anonymat libère le pire de l’espèce humaine, au point de contraindre nombre de leaders apeurés à se muer en followers, je ne saurais trop recommander à ceux qui nous dirigent de lire (ou de relire) Machiavel. Au palmarès des termes employés à contresens, celui de machiavélisme occupe le haut du classement, avec celui de cynisme, dont la signification originelle, toute de sagesse et de liberté, est l’exact contraire de ce qu’elle recouvre aujourd’hui.
UN VŒU : QUE LES DIRIGEANTS AFRICAINS DEVIENNENT MACHIAVÉLIENS !
Nicolas Machiavel était un réaliste et un penseur politique hors pair, et ce qu’il nous dit dans Le Prince mérite d’être gravé au frontispice de tous les palais présidentiels : « Les princes déchus sont ceux qui, durant le calme, ne se sont point inquiétés de la tempête. » En d’autres termes, explique le philosophe Roger-Pol Droit, « si le prince doit n’avoir qu’une vertu, c’est celle de savoir anticiper. Lorsqu’on prévoit le mal de loin, ce qui n’est donné qu’aux hommes doués d’une grande sagacité, on le guérit bientôt ; mais lorsque, par défaut de lumière, on n’a su le voir que lorsqu’il frappe tous les yeux, la cure se trouve impossible ». Et il n’y a plus rien à faire.
Combien, parmi nos chefs, sont capables de distinguer les signaux faibles et d’agir en conséquence avant que vienne la tempête ? Un vœu : que les dirigeants africains deviennent machiavéliens !
Sans limites
(…)
La suite réservée aux abonnés de Jeune-Afrique
Photo à la Une: Dans le nouveau stade olympique de 60 000 places de la Côte d’Ivoire, à Ebimpe, à l’extérieur d’Abidjan, le 3 octobre 2020, en prévision de la Coupe d’Afrique des nations 2023.
Commentaires Facebook