La gestion du directeur de l’ONAD, qui a subi des audits poussés dans le cadre de la vaste opération mains propres lancée par le président Ouattara aurait, d’après mes sources, révélé ce qui, à ce stade, constitueraient des « sérieux soupçons de détournements de deniers publics ».
Alors que l’étau du pôle économique et financier du parquet spécial se resserre autour de lui, le directeur de l’Office Nationale de l’Assainissement et du Drainage (ONAD) aurait entamé un discret, mais vaste lobbying. Selon mes sources, AMARA SANOGO aurait notamment sollicité le ministre du budget, Moussa Sanogo, qui assure par ailleurs la tutelle financière de l’ONAD.
Les deux hommes n’ont aucun lien de parenté direct autre que l’appartenance au même village, Ganhoué, dans département de Ouaninou, région du Bafing dont Touba est le Chef-lieu. Il ressort de mes investigations que le directeur de l’ONAD a cependant des affinités avérées avec le ministre Moussa Sanogo. Les DG sont souvent d’importants bailleurs des œuvres sociales et d’ouvrages collectifs et, d’après les informations que j’ai pu collecter, c’est tout ce que le village de Ganhoué et le département de Ouaninou compte de notabilités (cadres, leaders religieux et chefs traditionnels, etc.) et d’élites extérieures, qui aurait discrètement été sollicité pour sauver la tête d’Amara SANOGO. En effet, l’avenir de M. Sanogo à la tête de l’ONAD semble être le moindre mal pour le cadre sous la menace d’une inculpation, par la procureure du pôle économique et financier, pour détournements de deniers publics.
Pendant ce temps, la seconde épouse d’un autre DG dont nous avons déjà évoqué le cas dans nos précédentes publications fait des pieds et des mains pour rencontrer la première dame. Alors que son époux, par ailleurs puissant membre de la direction du parti au pouvoir, est soupçonné d’avoir détourné plusieurs dizaines de milliards de CFA, elle voudrait que Mme Dominique Ouattara plaide la clémence du président de la république pour éviter la prison à son époux. Mais c’est oublier que ça ne fonctionne pas comme cela chez les Ouattara. La première dame ne se mêle jamais de la gestion de l’État.
Ce qui est vrai, est vrai !
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