Front social en Côte-d’Ivoire: Les syndicats des impôts annoncent une grève mercredi

« Notre carrière est menacée, fermez partout les impôts ! »

Deux importants syndicats de la direction des impôts de Côte d’ivoire ne sont pas contents. Les revendications qu’ils ont mises au goût du jour restent sans réponse concrète après une rencontre avec la tutelle le vendredi 16 juillet à l’immeuble Sciam au Plateau.

La Fesy-Dgi dont le porte-parole est Koné Losseni et le Resafisc de Zéréyé Zédou maintiennent la pression jusqu’à satisfaction de leur revendication. Considérant que la concertation avec la tutelle a échoué, ils désirent rencontrer à présent le Premier ministre. En attendant la réponse de la primature dirigée par Patrick Achi, ils reconduisent leur grève à compter du mercredi 21 juillet.

Lors d’une conférence de presse à Abidjan ce week-end, Koné Losseni et Zéréyé Zédou ont appelé leurs camarades à un débrayage de 72h. Sans tournez autour du pot, Koné Losseni a lancé cet appel qui exprime tout le ras-le-bol de leurs syndicats respectifs : « Camarades, à compter du 21, 22 et 23 juillet 2021, fermez la Dgi. Fermez la Dgi partout où vous vous trouvez. Dans toutes les villes, les villages, à Abidjan, partout où se trouve une direction des impôts, fermez. Fermez parce que notre profil de carrière est en danger. Fermez, parce que vous ne pourrez plus vous soigner. Ils veulent nous asphyxier. Ferme, pour sauver ta vie, ta carrière. Que tu sois directeur, chef de service ou simple agent, ferme la Dgi pour trois jours de grève et nous allons aviser ».

Au moins onze revendications sont sur la table du gouvernement. Elles concernent principalement le profil de carrière, l’autonomie financière de la Dgi. Sur ce sujet les syndicats des impôts en veulent à la direction du Trséor qui gère le budget de la direction des impôts. « Les reversements ne sont pas faits. L’Agence comptable centrale du Trésor se comporte comme un ordonnateur ce qui n’est pas son rôle. L’Acct refuse en réalité de virer les dépenses, notamment celles concernant le fonctionnement de la Dgi. Nous ne pouvons pas accepter cela », dénonce Zéréyé Zédou.

Les autres points de revendication sont entre autres – le reversement des cotisations assurance et santé des agents à la Mutuelle des agents de la Dgi (depuis deux ans, plus de 22 milliards f cfa d’impayés) – l’application de l’article 12 de la charte d’éthique de la Dgi – le déblocage des nominations (chefs de service, sous-directeurs et directeurs) et le remboursement des 1.600 agents des impôts souscripteurs du Fcp-Bni Gestion (environ 3 milliards f cfa.

Les regards sont désormais tournés vers la primature qui devrait rapidement prendre les choses en main après l’échec des discussions avec la tutelle. L’atteinte des objectifs assignés à cette régie dans le cadre du budget de l’état sont à ce prix.

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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