Par Issouf Kamgate
Le président ivoirien Alassane Ouattara ce jeudi 15 juillet à l’ouverture de la réunion de plaidoyer de la 20e Reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement qui a lieu à Abidjan.
Les travaux de la réunion de plaidoyer de la 20e Reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA-20) se sont ouverts ce jeudi 15 juillet à Abidjan. Une rencontre au cours de laquelle le président ivoirien Alassane Ouattara a émis des pistes pour la relance des économies africaines.
Si à l’ouverture des travaux, Axel Van Trotsenburg, le directeur général des opérations de la Banque mondiale, a fait savoir qu’un engagement de 25 milliards USD avait été obtenu auprès des bailleurs de fonds pour l’aide aux pays à ce jour, de nombreuses ressources restent encore à mobiliser selon Alassane Ouattara. Car les besoins de financement sur le continent, a-t-il relevé, seront estimés à plus de 280 millions USD sur les cinq prochaines années pour lutter contre la pandémie de Covid-19, le dérèglement climatique, et accélérer à la reprise économique. C’est pourquoi l’ancien directeur Afrique du Fonds monétaire international (FMI) plaide pour une mobilisation d’au moins 100 milliards USD en vue de relancer les économies. « Ce serait le montant le plus important jamais mobilisé à ce jour », a indiqué le chef d’Etat ivoirien.
En attendant les conclusions de cette rencontre internationale qui s’étend sur deux jours, les pays africains ont les yeux rivés sur l’émission de droits de tirages spéciaux (DTS) de 34 milliards de dollars/650 du FMI, promis aux économies africaines qui n’ont pas les moyens financiers de se protéger contre la pandémie du coronavirus et de relancer leurs économies, lors du sommet sur le financement des économies africaines du 18 mai 2021 à Paris (France).
Pour les chefs d’Etat africains notamment Alassane Ouattara, le FMI doit revoir le plafond de déficit dans les pays subsahariens qui croulent sous le poids des difficultés de tout ordre renforcées par la Covid-19. « Moins de 3% de la population totale en Afrique, a reçu une première dose de vaccin, contre environ 54% aux États-Unis et dans l’Union Européenne…Je suis totalement contre cette volonté de maintenir les déficits à 5 ou 6% alors que les pays Européens sont à 8 ou 9% et les États-Unis sont à 9% de déficit », a affirmé l’ancien gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO).
Cette rencontre qui accueille une dizaine de chefs d’Etat est une occasion privilégiée de discuter des défis communs de développement des pays africains, dans l’amélioration du capital humain, de création d’emplois, de la question des jeunes et femmes, et de relance économique pour le bien-être des populations.
FinancialAfrik
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