L’Afrique du Sud a décidé de déployer lundi des soldats dans les rues pour réprimer les violences qui ont éclaté à la suite de l’emprisonnement de l’ancien président Jacob Zuma, après des jours d’émeutes qui ont fait au moins six morts.
La police a déclaré que les troubles s’intensifiaient et que 219 personnes avaient été arrêtées alors que l’ex-dirigeant contestait sa peine de 15 mois de prison devant la plus haute juridiction du pays.
Les manifestations sporadiques pro-Zuma qui ont éclaté lorsqu’il s’est rendu la semaine dernière se sont rapidement transformées en pillages et incendies criminels, principalement dans le KwaZulu-Natal mais aussi à Gauteng où se trouve Johannesburg
Certains sites de vaccination contre le covid-19 à Gauteng ont fermé en raison de problèmes de sécurité, a déclaré le gouvernement provincial, retardant davantage une campagne de vaccination déjà lente.
🔴🇿🇦 Scène surréaliste en Afrique du Sud, où les pilleurs retournent chez eux avec de l’électroménager, plusieurs télévisions écrans plats et autres objets de valeur. #violentprotest #SouthAfricaShutDown #ZumaArrest #KZNProtests #Johannesburg #Umzinto #Durban pic.twitter.com/0RMuBVTMOx
— LSI AFRICA (@lsiafrica) July 12, 2021
Des criminels opportunistes semblent profiter de la colère que ressentent certains à propos de l’incarcération de Zuma pour voler et causer des destructions, a déclaré la police.
Dans un communiqué l’armée a indiqué que « le processus de pré-déploiement avait commencé » à la suite d’une demande d’assistance d’un organisme de renseignement gouvernemental. Un caméraman de Reuters à Pietermaritzburg a vu des soldats armés déjà dans les rues.
Le rand a fortement chuté et s’échangeait en baisse de 1,6% par rapport au dollar américain à 15h05 heure locale (13h00 GMT).
Le président Cyril Ramaphosa devait s’adresser à la nation ce soir au sujet de la violence, a annoncé son bureau de presse.
Mais selon des analystes, toute confrontation avec des soldats risque d’alimenter les affirmations de Zuma et de ses partisans selon lesquelles ils sont victimes d’une répression à motivation politique de son successeur Ramaphosa.
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