Par Claude Koudou
En Côte d’Ivoire, la démocratie a été bafouée le 11 avril 2011 par le renversement d’un pouvoir légal issu des élections de 2010. Les conséquences ont été dommageables puisqu’il s’était établi l’impossibilité de tolérer les différences, le musèlement de l’opposition, la banalisation de la violence et les souffrances des populations qui restent encore criantes et hantent toujours les esprits.
Lorsque rien ne pouvait se faire sur place, au pays, la diaspora ivoirienne a pris ses responsabilités en puisant en elle toutes les ressources pour faire face. Plusieurs initiatives : manifestations publiques ; grandes réunions publiques pour informer périodiquement l’opinion en vue de stimuler davantage les acteurs en lutte, organisation de conférences-débats, rencontres avec des institutions (parlements, chancelleries, etc. …), organisation de colloques dont les « états généraux de la résistance ivoirienne », en vue de cadrer les ressorts du combat, plusieurs voyages à travers le monde, participations à des sessions de la fête d l’Humanité pour tisser ou renforcer des liens avec les panafricanistes, …
Cette diaspora a surtout été stimulée dans sa lutte par la quête de la liberté, de la justice et de la souveraineté dont l’incarnation est le président Laurent Gbagbo. Cette diaspora est donc désormais devenue un vivier qui ne doit plus ruminer des frustrations. Elle a montré sa capacité à contribuer au triomphe des valeurs de démocratie, de liberté, de solidarité et de justice.
En jetant un regard rétrospectif sur le chemin parcouru – qui fut par ailleurs jalonné et émaillé de grands obstacles -, il convient d’identifier les forces et les faiblesses pour voir dans quel sens il faut rebondir. Car au travers de toute l’énergie qui a été mobilisée, tous ceux qui sont épris de justice et de liberté ont voulu exprimer leur attachement à des valeurs.
Il faut dire que dans un combat, l’intérêt général doit être placé au-dessus de toute autre considération. A ce propos, il faut indiquer que dans les braises du combat, certains acteurs ont étalé des fortunes déshonorantes. Alors que la lutte est par définition, pour une cause globale, il y en a qui rament à contre-courant dans le seul but d’acquérir des positionnements qu’ils ont pourtant du mal à assumer efficacement par la suite.
De fortes attentes des pas que va poser le président Laurent Gbagbo se sont exprimées par la manifestation de craintes et d’angoisse. Il va sans dire qu’après l’expression des émotions sous des formes différentes, il devient impérieux d’aller sur le terrain où les démocrates sont attendus.
Au vu de ce qui précède, on doit retenir que ce qui a mobilisé tous ces Ivoiriens, tous ces Africains et tous ces démocrates, c’est la quête de la justice, de la solidarité, de la liberté et de la démocratie. Car le vécu indique que ces valeurs ont été mises sous l’éteignoir. Il y a donc aujourd’hui un grand enjeu constant à revivifier toutes les ressources pour reprendre le chemin de la quête de la démocratie qui a été violemment fermé.
Le président Laurent Gbagbo est le père du multipartisme. Il doit reprendre ses contributions pour la conquête de la démocratie dont le processus avait été interrompu. Nous pouvons noter qu’à son inspiration, les textes fondamentaux du FPI comprennent de hautes dispositions dont nous rappelons ici deux articles : « Article 18 : Le Parti doit créer toutes les conditions pour que le militant exerce effectivement son droit à la démocratie, à la solidarité, à la formation, à la critique, à l’autocritique et à l’information. […] ; Article 19 : Le militant doit, à travers ses actes et son attitude, diffuser l’esprit démocratique autour de lui et combattre, sans cesse, la dictature sous toutes ses formes. […]. ».
Le peuple de Côte d’Ivoire attend l’impulsion du président Laurent Gbagbo pour la réconciliation nationale. Cette problématique qui conditionne le vivre-ensemble, est un enjeu qui devra bénéficier du capital politique du président Laurent Gbagbo ; celui-là même qui a vision inébranlable pour le bien-être du peuple de son pays. Tout son parcours ayant montré qu’il ne se bat pas pour des intérêts égoïstes, c’est donc à lui d’entraîner toutes les ressources, de recoller tous les morceaux qui peuvent l’accompagner et l’appuyer dans sa noble tâche de contribution à la reconstruction du pays.
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