Durant une semaine, sur une de nos plateformes numériques, les membres et responsables de notre union, ont tenu une réunion portant sur Le retour du Président Laurent Gbagbo, la condamnation du Président Soro Guillaume et de ses collaborateurs du GPS, de la nécessité d’écrire leur histoire pour ne pas que les autres écrivent des histoires sur eux et enfin, des perspectives. Une synthèse de cette assemblée générale virtuelle a été publiée et des recommandations ont été adoptées.
L’Unafesci, avant tout, entend présenter des excuses à toute personne morale ou physique que ses actions ou positions aurait heurte. Qu’elle trouve ici l’expression de notre sincère désolation.
Aussi la présente déclaration entend informer l’opinion publique nationale et les amis de la Côte d’Ivoire, de la position officielle de L’Unafesci sur les différents sujets abordés.
1- Du retour du Président Laurent Gbagbo et des condamnations judiciaires du Président Guillaume Soro et de ses collaborateurs
Le 17 juin 2021, le Président Laurent Gbagbo est revenu en terre ivoirienne. L’Unafesci, dans toutes ses composantes, voudrait, en tout premier lieu, adresser ses remerciements les plus chaleureux au Président de la République, SEM Alassane Ouattara, pour avoir permis le retour de l’ancien Président, SEM Laurent Gbagbo. Certes des incompréhensions de forme ont conduit à des échauffourées ponctuelles. Cependant, L’Unafesci se félicite de ce que, pour une fois, les trois figures majeures de la politique ivoirienne, soient présentes sur le sol ivoirien. Pour L’Unafesci, c’est là une opportunité historique de discussion qui nous est offerte pour trouver les solutions idoines aux enjeux de démocratisation effective, de construction d’un état de droit, de poursuite de notre développement économique et surtout, de solution à la grave fracture de la cohésion nationale. Pour ce faire, L’Unafesci encourage le Président Laurent Gbagbo à prendre langue avec les Présidents Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, pour que la classe politique ivoirienne se retrouve dans son ensemble pour des discussions inclusives.
A cet effet, L’Unafesci voudrait rappeler que certains de ses camarades, notamment, Le Président Soro Guillaume, L’ambassadeur Souleymane Kamagaté et certains membres de la direction de leur parti, le GPS, ont fait l’objet de condamnations à de lourdes peines judiciaires. L’Unafesci salue la libération de certains de ces camarades et encourage toutes les initiatives qui vont dans le sens de la résolution politique des questions politiques. Aussi, l’Unafesci se félicite de l’initiative prise par le Ministre Alain Lobognon et l’y encourage vivement tout en souhaitant qu’elle soit tout aussi inscrite dans l’agenda du ministre de la réconciliation qui s’est personnellement impliqué dans le retour du Président Laurent Gbagbo. D’ailleurs, c’est ici le lieu aussi de féliciter le Ministre Kouadio Konan Bertin, pour sa posture volontariste d’engager toutes les composantes du tissu politique ivoirien au dialogue. C’est pour cela que L’Unafesci s’inscrit dans cette démarche et entend le saisir officiellement, dans les jours à venir, des dossiers du retour de ses autres camarades, Le Président Charles Blé Goudé, président du Cojep, et Serge Koffi dit STT, Ex SG du BEN.
Pour L’Unafesci, la paix et la réconciliation nationale sont des exigences structurelles de la poursuite du développement que le Président Alassane Ouattara entend maintenir comme cap. Aussi, L’Unafesci, dès cette semaine, présentera au ministère de la réconciliation, ses propositions concrètes qui ont pour objectifs de sensibiliser les différentes couches de la population et désactiver les gènes de la confrontation. L’initiative de la réécriture de notre histoire s’inscrit pleinement dans cette perspective.
2- Ecrire notre histoire pour ne pas valider les histoires sur notre lutte
Ces trente et une dernières années, la Fesci a été une des forces politiques et syndicales majeures de l’histoire de notre pays. Sur ce parcours difficile et rocailleux, il y a eu des hauts faits comme le retour au pluralisme, la construction de nouveaux centres universitaires. Force est cependant de noter aussi des méfaits comme la guerre des machettes et les violences internes. L’Unafesci regrette qu’aujourd’hui, l’imaginaire populaire retienne plus les aspects négatifs que ceux de haute lutte pour la démocratie et le bien-être des élèves et étudiants de notre pays. Or cette vision sociale négative de notre lutte a des répercussions tant sur les individus que sur l’ensemble de la structure. Et pourtant, du point de vue de la démocratie et surtout du modèle politique, notre organisation a, à ce jour, onze secrétaires généraux quand nombre de structures refusent systématiquement le processus de renouvellement interne de leurs directions. C’est tout dire que la perception de l’ensemble de l’action des fescistes semble être diligentée par des officines opaques dont l’objectif est finalement de faire de nous des anti-modèles alors que la réalité est toute autre.
Pis, toute la Côte d’Ivoire retient que nombre de responsables de notre organisation sont incompétents au plan académique. Non seulement cette calomnie est dangereuse. Mais en réalité, c’est toute une autre situation tant notre histoire est riche en nombre d’élites de haut niveau, dans tous les secteurs d’activités, au plan national comme à l’international. Au final, il importe que les fescistes eux-mêmes apportent des éclaircissements sur toutes les étapes de leur histoire pour ne pas permettre à ces forces politiques rétrogrades de déterminer leur présent et futur en leur enlevant leur capacité à diriger notre pays. L’histoire, à notre dépens, est donc une arme politique que nos adversaires instrumentalisent à souhait pour justifier le sort de damnés de cette terre ivoire qui nous ait réservé.
Pour pallier à ce déficit de communication sociale, alors que notre histoire est objet de recherche et d’étude dans les universités dans le monde, la direction de l’Unafesci a été instruite par l’Assemblée Générale Virtuelle de prendre toutes les mesures utiles pour la réécriture de notre histoire collective. Qui plus est, le constat est que nombreux sont les fescistes qui ont un grand besoin de formation politique et idéologiques. La réunion a souhaité la mise en place, dans les délais les plus brefs, d’un Institut d’études politiques et sociales. La proposition de nom de cet institut, portée sur la personne du leader historique du RDA, Ouezzin Coulibaly, est une tentative de la direction de L’Unafesci de mettre en avant l’un des personnages clefs de notre histoire politique. Ouezzin Coulibaly a, en effet, été cet intellectuel de la Haute Côte d’Ivoire, dont le sacrifice de la candidature aux élections de la Constituante de 1945, a permis la victoire du candidat de la Basse Côte d’Ivoire, Mr Houphouët. C’est ce symbole d’altruisme et de sacrifice de son égo que L’Unafesci entend enseigner aux générations actuelles pour leur transmettre ces valeurs. L’Institut aura aussi pour autre tâche de faire le point sur la recherche sur notre organisation, ses dynamiques actuelles et proposer des pistes d’amélioration de ses perspectives de formation de ses membres, au plan de l’encadrement académique qu’à celui de la formation idéologique. Le Président de L’Unafesci devra instruire le secrétaire général pour les modalités pratiques de sa création dans le courant de ce mois pour voir la première promotion être inscrite pour la rentrée académique prochaine. C’est dire que cette rencontre a dessiné des perspectives de notre union qui nous paraissent cruciales.
3- Des perspectives de notre union et de la problématique du renforcement de la réconciliation
En effet, les anciens fescistes reconnaissent que les cinq prochaines années seront cruciales pour l’évolution de notre pays. C’est pour cela que notre union doit vigoureusement prendre toute sa part dans les processus en cours en étant volontaire et surtout, en maintenant sa posture de lieu de rassemblement et non de division. L’Unafesci doit rester la faitière de tous les fescistes pour que tous se reconnaissent en elle. L’équidistance lui impose de ne pas prendre des positions partisanes mais, tout en adressant les grandes questions de l’heure avec objectivité et en privilégiant le débat démocratique en son sein, de faire en sorte que ce soit l’intérêt de la Côte d’Ivoire qui soit.
Qui plus est, L’Unafesci doit pouvoir avoir une représentation nationale qui lui donne des options quant aux perspectives d’encadrement académique et idéologique de la jeunesse ivoirienne dont le niveau, dans les domaines évoqués, demeure une source de préoccupation. Des initiatives de promotion de l’excellence académique, dans les matières les plus diverses comme les sciences, l’art et la culture, sont à encourager par ses membres individuellement ou par la structure au plan collectif. La première université des unafesciste, lieu de restitution du projet de réécriture de notre histoire, d’ici la fin de l’année, devraient être un moment de bilan pour voir si notre union pourra jouer son rôle dans le renforcement de l’unité et la cohésion nationale tout en aidant la jeunesse a accroître ses capacités et ses qualités. L’Unafesci, en définitive, veut espérer que demain sera beau pour notre pays et invite toutes les ivoiriennes et les ivoiriens à garder cette espérance ou en faire sienne. Car la réconciliation et la paix n’ont pas de prix.
Fait à Abidjan, Le 3 Juillet 2021
Pour le Bureau Exécutif National
Le Président
AHIPEAUD Martial Joseph, PhD
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