Joyeux anniversaire
Ce jour marque une double célébration pour moi, votre anniversaire et celui de mon mariage. J’ai ainsi le bonheur de me réjouir doublement mais ce qui l’emporte en ce jour, c’est la joie de vous voir souffler une nouvelle bougie. Oui, vous venez de loin et chaque jour de plus dans votre vie doit être vu comme une nouvelle naissance. Plus que vos anniversaires antérieurs, celui de cette année revêt une signification particulière car il arrive en même temps que votre époux et camarade de lutte, notre président à tous, Laurent GBAGBO dont nous espérions tant la libération.
Voici avez 72 ans dont plus de 50 ans d’engagement en faveur de vos idées et de vos valeurs. En ce jour qui marque votre naissance, je voudrais me souvenir de ce parcours admirable jalonné par une solide formation intellectuelle, syndicale et politique.
Oui Docteur Simone EHIVET-GBAGBO, oui madame la Députée Simone EHIVET-GBAGBO, Oui madame la Vice-présidente Simone EHIVET-GBAGBO etc. comme on dit à Abidjan, si on veut tout citer, on ne va pas quitter ici. Oui car c’est de cela qu’il s’agit. Pourquoi faut-il que parce que vous êtes femme, l’on doive vous réduire à cette unique dimension ? Je fais partie de ces personnes qui sans être membre de votre parti et sans même être active politiquement vous admirent et rejettent le fait qu’on doit vous accuser de tous les maux ; certains sont allés même jusqu’à vous attribuer le non-retrait de votre époux et compagnon de lutte du pouvoir durant la crise postélectorale sans oublier les soi-disant « escadrons de la mort ». Pourquoi alors ne pas vous reconnaître dans ce cas tous les mérites de votre gouvernance commune ? Donc quand c’est bon, ce sont les hommes et quand c’est mauvais, ce sont les femmes ? L’histoire fourmille de ces exemples dans lesquels, la femme se retrouve chargée de tous les péchés. Au nom de quoi doit-on accepter indéfiniment que la politique reste l’ultime bastion des hommes et que ceux-ci après avoir tiré profit de l’apport de la femme finissent par en faire des repoussoirs pour continuer encore une fois de perpétuer leur domination ? Tout dans l’action sociale et politique respire l’appel à la soumission, à la chosification et à la diabolisation des femmes ; pire quand elles sont épouses, alors on ne les voit que comme des accompagnatrices. Cela je ne l’accepte pas en général et dans votre cas, Docteur Simone EHIVET-GBAGBO, encore moins. L’adage patriarcal suivant lequel DERRIERE un grand homme se trouve une grande dame, c’est désormais fini. C’est soit à coté, soit devant ou même derrière mais c’est nous qui choisissons. L’érotologie politique ne passera plus.
JOYEUX ANNIVERSAIRE Madame Simone EHIVET CAPABLE
Sohin AKOU, Sociologue enseignante
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