Les avocats de Soro feront appel au « jugement scélérat » après sa condamnation à vie en Côte-d’Ivoire

Jocelyne LIADE

Le collectif des avocats de l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, condamné mercredi à la perpétuité par la justice ivoirienne pour « complot et atteinte à l’autorité de l’Etat », ont annoncé faire appel de ce jugement qu’ils qualifient de « scélérat », dans une note vendredi.

« Le jugement rendu par le Tribunal criminel d’Abidjan-Plateau sera contesté à l’aide de toutes les voies de droit possibles. Appel sera interjeté, et les juridictions internationales seront saisies », peut-on lire dans la note signée de Me Affoussy Bamba et de Me Robin Binsard.

Guillaume Soro, actuellement en exil, a été condamné à la prison « à vie » pour complot et atteinte à l’autorité de l’Etat, en plus de sa condamnation à 20 ans de prison en avril 2020 pour recel de deniers publics et blanchiment de capitaux.

Pour ces deux avocats, « nul ne peut rester indifférent, et la honte et le discrédit ont déjà emporté tous ceux qui ont organisé et participé à ce complot, ainsi que les juges qui ont signé ce jugement scélérat. »

Les avocats ont dénoncé par ailleurs « un jugement écrit par avance, avait été dicté par le Président de la République dans des déclarations publiques, en violation flagrante de la séparation des pouvoirs exécutif et judiciaire. »

En effet, dans une interview accordée à Le Monde en octobre 2020, Alassane Ouattara a estimé que M. Soro mérite la prison à perpétuité pour ce qu’il a fait », relevant que « des tonnes d’armes » ont été retrouvées chez ce dernier « après les mutineries de 2017″, ainsi qu’ »au siège de son parti » fin 2019.

La défense de M. Guillaume SORO dit ainsi « constater l’évidente partialité et l’absence d’indépendance des magistrats du Tribunal criminel, qui ont conduit ce procès au mépris des plus élémentaires principes juridiques. »

19 proches de l’ex-président de l’Assemblée nationale ont également été jugés à l’issue du même procès, plusieurs de ses collaborateurs dont son directeur de communication Moussa Touré, son directeur de protocole Souleymane Kamaraté ou encore des membres de sa sécurité ont écopé de 20 ans de prison.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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