« Le continent africain, c’est comme en Europe, la sécurité passe par la communication », explique Marc Lesueur, exposant Français à la 6e édition du salon international Sécurité-Défense (ShieldAfrica), qui s’est ouvert du 8 au 10 juin à Abidjan, avec près d’une centaine d’exposants de 25 pays étrangers.
Placé sous le thème: « les enjeux de la sécurité dans les métropoles africaines », le salon a mobilisé 95 exposants venus de 25 pays étrangers émanant des continents d’Asie, l’Europe et l’Amérique, en vue de proposer dans les stands des solutions adaptées aux défis sécuritaires.
Marc Lesueur, gestionnaire client à Elika Team, une entreprise qui propose des solutions d’apprentissage linguistique au personnel de la défense et de sécurité pour communiquer en langue étrangère en situation de crise, estime que « la langue est vraiment importante ».
« Si vous êtes dans une situation de crise et que les gens ne parlent pas forcément français, ça va être très dur déjà de les calmer, de les rassurer et pouvoir les évacuer », explique t-il.
Cette édition s’est ouverte, dans un contexte sécuritaire marqué par les attaques terroristes aussi bien dans le pays d’accueil, la Côte d’Ivoire que les pays limitrophes, notamment le Burkina Faso et le Mali.
A la veille de l’ouverture du salon, la Côte d’Ivoire a perdu un soldat dans une attaque terroriste dans la localité de Tougbo, située dans le département de Bouna et frontalière du Burkina Faso.
Moins d’une semaine plus tôt, 132 civils ont été tués et une quarantaine de personnes blessées dans une attaque terroriste dans la localité de Solhan, région du Sahel au Nord du Burkina.
Une centaine de délégations sont venues pour échanger et chercher à ShieldAfrica la solution aux problèmes de sécurité dans leurs pays.
Au stand de Laureen d’Almeida, chargée d’affaires de l’entreprise française Verney Carron sécurité, basée à Saint-Etienne avec 201 ans d’existence et impliquée dans tout ce qui est arme de chasse, on y trouve tous types d’armes de sécurité et de défense.
« Nous avons Carron sécurité qui est plus pour les polices, les armes non-létales, des Flash-ball, des sonos en 44 mm, des lanceurs de Grenade, des lacrymogènes pour des événements de foule. On a aussi une gamme de fusils à pompe, fusils automatiques ».
Laureen d’Almeida explique « qu’avec les problèmes qui se passent en ce moment en Afrique, il très important de mettre en avant tout ce qui est arme monetale, estimant que « c’est la solution qui parait la plus adaptée ». Elle dispose également d’armes de « guerre, de fusils d’assaut, mitrailleurs et de fusils de précision ».
En visite à ShieldAfrica 2021, le ministre ivoirien de la Défense, Tené Birahima Ouattara s’est dit « impressionné » par la qualité des armes en exposition, tout en saluant les progrès réalisés par le salon, initié en 2013.
Selon Tené Birahima, « toutes les gammes de moyens de défense et de sécurité indispensables à une armée moderne, que ce soit au niveau de la formation, de la protection des frontières, de l’armement, » sont à ShieldAfrica 2021 au grand bonheur des visiteurs.
Au pavillon pakistanais, l’entreprise Défense export promotion organization (DEPO), dispose « de gants de sécurité, de gilets par balle, de casques, de sacs tactiles, de chaussures de sécurité, de chars de combat etc. », selon Mariam Traoré, une hôtesse.
« Je dois dire que toutes les solutions sont réunies dans ce salon », estime Tené Birahima, après avoir fait le tour des stands allant du rayon A à C passant par le B, long de plus de 100 mètres, sis à l’Ecole de Police d’Abidjan.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
===== LES MARCHANDS D’ARMES =======
Au nom de notre sécurité à tous, nos États malgré la faiblesse de leurs ressources, sont convaincus, qu’il faut investir massivement et surtout URGEMMENT dans la Défense.
Au nom de cette logique implacable, Mouammar Kadhafi, Saddam Hussein avaient doté leur pays d’un arsenal militaire composite et massif.
Avec le recul du temps ? Qui a été l’ennemi et à quoi a servi cette folie des grandeurs et cette folle course dans la démesure ?
L’industrie militaire et sécuritaire est l’une des plus florissantes et tous les moyens sont bons pour la faire vivre.
===== KAFOLO, UN ACCÉLÉRATEUR DE VENTES ======
Les attaques dans la zone nord est de notre pays se multiplient. Les incursions chez les voisins se déploient de plus en plus vers l’ouest. Aux dernières nouvelles c’est Bougouni qui a été visé.
On.ne peut pas objectivement qu’il n’y a pas de raisons de s’équiper davantage, de former massivement et de se lancer dans la priorisation de l’investissement militaire.
Mais quand les infrastructures basiques de santé, de formation, de logement, d’accès à l’eau et à l’électricité sont déficitaires, on peut s’interroger sur les stratégies de développement et leurs conséquences sur le long terme. Et l’opportunité de certains choix faits sous la pression des conseillers de marchands d’armes.
Malgré les pétrodollars la Lybie était incapable d’assurer la maintenance fort coûteuse de l’arsenal de pointe acquis à gauche et à droite. Une académie militaire n’est pas une industrie de maintenance d’armement. Des États arabes investissent à tour de bras dans les avions de combats américains. Pour les réparations de ces engins dotés de technologies sophistiquées, des techniciens américains doivent traverser l’atlantique pour des missions coûteuses.
Il nous faut réfléchir sur ce que nous voulons être demain au regard de ce que d’autres plus fortunés que nous, ont été avant nous.
Car au fronton de plusieurs cimetières de par le monde, on peut lire cette instructive épitaphe de rappel :
NOUS ETIONS CE QUE VOUS ETES. VOUS SEREZ CE QUE NOUS SOMMES.
Autant on trouvera très rapidement des partenaires et intermédiaires pour des prêts militaires, autant il nous sera très difficile de trouver un bailleur de fonds pour un hôpital régional très fonctionnel à Odienné, doté d’un laboratoire de recherche ou un financement pour résoudre cette lancinante préoccupation des effectifs scolaires. A Ferké, la moyenne des effectifs au Lycée serait de 98 élèves par classe (Fraternité Matin).
Les priorités des autres ne sont pas nécessairement les nôtres !
Armes monétales ?
rédaction de connectionivoirienne vous auriez pu vérifier que ce mot n’existe même pas dans ce domaine .
Il s’agit si je lis ce qui a été cité et le contexte d’armes non-létales….
Si vous le pouvez essayez de corriger ..question de garder vos lecteurs in good shape.
Keep faith
ETERNEL ANDRÉ FRANQUIN
Le dessinateur et auteur Belge père du célèbre personnage Gaston-la-gaffe, créa la série « Idées Noires ». L’un des épisodes mit en scène un marchand d’armes qui exposait ses bijoux :
– Nous avons des missiles sol-air, des missiles air-sol, des missiles sol-mer, des missiles mer-sol, des missiles air-mer, des missiles mer-air,…
Nous avons des missiles, des missiles anti-missiles, des missiles anti anti-missiles, des missiles an-anti-anti-anti-missiles… ET IL SE TROUVE ENCORE DES CONS POUR NOUS ACHETER DES MISSILES.
Tant qu’il y aura des gens suffisamment cons et suffisamment paranoïaques pour soupçonner des velléités guerrières chez les autres, la course aux armements épousera la logique étasunienne : autoriser la prolifération des armes au nom de la conviction que tout citoyen devra défendre son pays en cas de retour du roi d’Angleterre. Aujourd’hui, c’est une vieille reine qui à la tête de ce royaume et la préoccupation des Anglais est ailleurs que de vouloir envahir les USA pour les réduire à nouveau à l’état de colonie. Il n’empêche, le lobby des armes continue d’entretenir la prolifération d’armes dans un pays où certains citoyens détiennent à eux seuls la puissance de feu d’un petit porte-avion. Joe Biden aura eu beau stigmatiser récemment cet état de fait par sa sortie « il règne aux États-Unis une culture de la peur », rien ni personne de sitôt ne pourra tordre le bras au lobby des armes.
DES FAITS, RIEN QUE DES FAITS
1°) Les 5 principaux marchands d’armes au monde sont aussi, paradoxalement, les 5 membres du Conseil de… « Sécurité » des Nations Unies ;
2°) L’industrie de l’armement est régulièrement dans le top 3 des secteurs d’activité aux plus gros chiffres d’affaires au monde, avec la drogue et le pétrole ;
3°) Aucune industrie (dont l’armement) ne survit, sans développer ses débouchés économiques.
L’insécurité est donc, quand on a accepté ces faits, une activité qui génère un sacré business ! Une légende urbaine raconte qu’un avion de transport se posait entre 2003 et 2005 à Bouaké livrer des armes aux rebelles, puis le même avion s’envolait et atterrissait 40mn plus tard à Abidjan livrer sa commande d’armes aux forces loyalistes ; un juteux débouché comme en rêve encore ce secteur d’activité… Bon « ShieldAfrica 2021 » à tous les paranos !
======= QUELLE ANTIBALLE ET POUR QUELLE EFFICACITE ? ======
Les vendeurs de gilets pare-balles, pour la protection corporelle individuelle sous toutes les formes, protection balistique et pare-couteaux ou autres, attirent du monde sur les stands.
Par les temps qui courent, les clients ne sont pas que militaires. Un célèbre fabricant Bulgare, était présent à l’édition 2019 du ShieldAfrica.
Nul ne peut douter de l’efficacité opérationnelle de cet équipement professionnel pour les Forces de Défense et tous ceux qui opèrent dans la protection. A moins de 500 euros vous pouvez acquérir sur le marché des modèles de qualité. Les prix varient selon les sources d’approvisionnement. Le marché des imitations, donc du vrai-faux, existe ici aussi…
Qui de l’anti-balle (africain) vendu localement ?
Très prisé sur le continent le modèle africain va au-delà des spécifications techniques traditionnelles des modèles occidentaux. Ils se présentent sous formes multiples. Ils sont conçus pour que les balles ne vous touchent pas ou ne « rentrent » pas. Selon la formule soit le coup ne part pas tout car l’arme du tireur subit un problème mécanique au moment du tir, soit par une curieuse coïncidence, un obstacle dévie la balle etc.
En général les prix qui dépendent de la réputation du fabricant, surtout en période de guerre, ne vont pas au-delà de 100.000 F CFA. Bien loin donc des 500 euros…
Compétitif vous me direz ! De potentiels concurrents locaux pour les exposants du ShieldAfrica ? Sauf que tout ne se passe toujours aussi bien …
Pour avoir voulu expérimenter (en temps de paix) une telle recette, un ami officier de nos Forces Armées, il y a quelques années, le dimanche 23 aout 1998 précisément, en fera l’amère expérience. La décharge à bout portant du calibre 12, bien loin de munitions GPA à ogives FIP sans plomb, avec noyau pénétrant acier ou autres plus meurtrières, ne lui laissera hélas aucune chance.
La dernière fois que nous nous étions rencontrés, c’était précisément à une exposition des dernières technologies d’une grande firme informatique américaine. RIP mon cher GPA (les initiales de son nom). Notre culture africaine que nous devons revendiquer sans honte, nous conduit parfois à des destinées tragiques car chez nous plus que chez les occidentaux, il existe beaucoup de vendeurs de « faux médicaments » ! Comme celui qui a ôté la vie à ce Lieutenant/Colonel formé aux dernières technologies de la sécurité et promis à un bel avenir.