Gaël De Santis
Une centaine de personnes au moins ont été exécutées à Solhan, ville du Nord-Est. L’activité des islamistes entraîne de nombreux déplacements de population.
Plus d’une centaine de personnes ont été tuées dans deux attaques au nord du Burkina Faso, dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 juin. Selon un communiqué gouvernemental, les terroristes ont attaqué des « civils sans distinction d’âge » et « plusieurs habitations et le marché (de Solhan) ont été incendiés ». Un deuil national de 72 heures a été décrété et l’exécutif affirme que « les forces de défense et de sécurité sont à pied d’œuvre pour neutraliser ces terroristes et ramener la quiétude au sein des populations ». Interrogé par l’AFP, un élu local fait état de 160 personnes inhumées samedi « dans trois fosses communes, par les populations locales (…), dont une vingtaine d’enfants ». Des habitants auraient pris la route pour la ville voisine de Sebban ; trois d’entre eux seraient à ajouter à la liste des morts à la suite de l’explosion d’une mine.
Solhan, 30 000 habitants, a la particularité d’abriter des personnes de diverses parties du pays, attirées par l’or que l’on trouve dans le sous-sol.
Les attaques de cette fin de semaine sont les plus meurtrières depuis 2015. Le pays fait alors face à des violences de groupes djihadistes liés à al-Qaida et à l’organisation de « l’État islamique ». Vendredi, 14 autres personnes ont été tuées dans le village de Tadaryat. Une quinzaine de personnes avaient également été assassinées dans un autre village, à la mi-mai.
Conséquence de l’intervention militaire occidentale
Dans un communiqué, l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (Unir/PS) « appelle le peuple à un vrai sursaut patriotique et lance par ailleurs un vibrant appel à la vigilance de la part de la population et à maintenir la collaboration avec les forces de défense et de sécurité afin de contrer partout les terroristes ».
Face à cette offensive, l’armée s’appuie pour quadriller le territoire sur des supplétifs, les Volontaires pour la défense de la patrie, qui reçoivent seulement une formation militaire de quatorze jours. C’est l’une de leurs bases qui a été la première à être prise pour cible, samedi, avant que les djihadistes ne s’en prennent aux civils.
Cette évolution sur le terrain burkinabé, notamment dans la zone dite des « trois frontières », entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, est la conséquence d’une évolution délétère dans toute la sous-région. Les groupes armés se sont disséminés dans ces pays, à la suite de l’intervention militaire occidentale en Libye, sous Nicolas Sarkozy en 2011.
Cette tension entraîne des migrations à l’intérieur des pays de la zone sahélienne.
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Emoi au Burkina Faso après l’attaque de Solhan
« Personne ne peut voir ça, puis dormir en paix », a déclaré le gouverneur du Sahel après sa visite aux survivants blessés dans l’attaque de leur village par des djihadistes.
L’attaque de Solhan est la plus meurtrière du Burkina Faso depuis six ans
« L’Afrique a besoin de paix, pas de violence ». Ce sont les mots du pape François, qui a condamné l’attaque perpétrée ce week-end dans le village de Solhan, dans le nord du Burkina Faso. Une condamnation unanime, y compris à la tête des Nations unies qui ont assuré leur « plein soutien » aux autorités burkinabè et promis leur solidarité avec la population civile.
Le bilan, encore provisoire, fait état de 160 personnes, dont une vingtaine d’enfants, qui ont été massacrées en quelques heures seulement par des djihadistes présumés dans la nuit de vendredi à samedi.
Cette région de Yagha, où a eu lieu l’attaque, est une zone où agissent le GSIM, affilié à al-Qaida, et le groupe Etat islamique. Ces deux groupes rivaux se disputent le contrôle de pans de ce territoire, situé aux confins du Niger, du Mali, et du Burkina Faso donc. Et ils n’hésitent pas à s’en prendre aux civils, souvent des éleveurs nomades, qui vivent pour beaucoup dans la pauvreté.
Cette attaque de Solhan est la plus meurtrière depuis six ans au Burkina Faso.
Le gouverneur du Sahel, Salfo Kaboré, a déclaré, après s’être rendu au chevet des blessés, à l’hôpital régional de Dori : « C’est un homme très meurtri qui vous parle. Vous avez vu les blessés ? Il y a une fillette qui a moins de cinq ans. Des hommes, des femmes qui ont reçu des balles dans le dos ou de face ».
Choqué, le gouverneur a ajouté que personne ne pouvait voir ce genre de chose « et rentrer chez lui pour dormir tranquille ». Il a appelé la population à se grouper derrière les forces armées.
Pour faire face aux groupes terroristes, des groupes d’autodéfense, les Volontaires pour la défense de la patrie ou VDP, ont été mis en place il y a plusieurs années dans la région, avec le soutien des autorités.
Les VDP sont censés appuyer une armée en sous-effectif, mal équipée, mal entraînée. Mais le développement de ces groupes de civils paramilitaires a aussi engendré des représailles de la part des groupes terroristes, et c’est vraisemblablement comme ça qu’a débuté l’attaque de Solhan.
La situation dans le nord émeut aussi les habitants de la capitale, Ouagadougou, comme en témoignent ces passants :
« S’il n’y a pas de fissures sur le mur, un lézard ne peut pas y entrer. Et ce que nous subissons aujourd’hui, je pense que c’est lié aux divisions internes que nous avons », estime un homme.>>>
Un autre renchérit: « Nous, nous ne voulons pas le sang. Eux, ils veulent le sang. Qui perd ? C’est nous ! Cherchons à savoir quelles sont leurs véritables motivations, cherchons à faire des concessions dans la mesure du possible, sans négocier l’intégrité territoriale ».
Une passante remarque qu’avec « la Covid-19, au moins il y a des traitements. Ça va encore. Mais contre le terrorisme, qu’est-ce que tu veux faire ? Il n’y a pas de médicament ».
« Si un Burkinabè a des problèmes, c’est comme si tous les Burkinabè avaient des problèmes, on est vraiment découragé de la situation. On a peur. », reprend un autre Ouagalais.
Un autre fait part de sa déception après une relative accalmie dans les attaques terroristes : « Ça a repris. Un temps, ça avait arrêté, on pensait que c’était bon. Mais maintenant cette situation a repris, on tue les gens… donc on demande qu’ils revoient la sécurité pour qu’on rassure, pour que les gens aient la paix dans le pays, dans les provinces ».
L’attaque du village de Solhan survient alors que le président Kaboré a proposé en 2020 de négocier avec les djihadistes prêts à déposer les armes, notamment dans le nord, dans la région de Djibo.
ha! nos amis les nouveaux pro-russe.
essayez SVP de vous informer, hors émotions sur le résultat
des deux collaborations les plus visibles entre la démocratie
et le communisme que sont les deux corrées après 60 ans environ.
le chien est pour moi l’animal le plus intelligent au monde après
homme. mais il ne peut ni vivre ni survivre sans maitre. c’est son propre,
on y peut rien.
en revanche l’homme peut vivre et survivre seul sans maitre.
ami #Diby Jonathan# commencez a compter sur vous-meme au lieu d’un
maitre.