Edwige FIENDE
Déclarée perdante à l’issue des législatives du 6 mars, la candidate de l’opposition à Agboville (Sud) Fleur Aké M’Bo, affirme avoir « gagné des cœurs » à l’issue de ces élections qui l’ont « révélé au monde » et dit vouloir « ressembler » à l’ex-président Laurent Gbagbo », dans une interview à ALERTE INFO.
Quelle est votre actualité après les législatives du 6 mars?
Tout va bien, j’essaie d’allier les activités politiques aux (et) activités professionnelles.
Quand vous dites actualité politique, qu’est-ce que vous faites concrètement ?
Je n’ai pas lâché le terrain, je suis à Agboville tous les week-ends pour des activités en rapport avec la fédération. Les activités personnelles, j’essaie toujours d’être au contact de mes parents, c’est ce que je faisais avant les législatives, ce n’est pas parce que je n’ai pas été déclarée élue que je vais relâcher, c’est une marche continuelle.
Comment vous vous positionnez aujourd’hui sur l’échiquier politique ?
Ces législatives m’ont révélé à la face du monde. Mais bien avant cela, j’étais déjà dans la sphère politique, quelques personnes me connaissaient déjà, aujourd’hui, j’ai été révélée, ce n’est pas facile de gérer la popularité, mais j’essaie d’être moi-même, de marcher dans les pas du président Gbagbo, qui lui aussi en son temps à affronter Félix Houphouet-Boigny en 1990, cela ne lui a pas donné la grosse tête, mais à se préparer pour revenir plus fort en 2000. Je gère cela de cette façon, avec beaucoup d’humilité, certes, on me reconnaît partout où je vais, mais je dois être humble.
Est-ce à dire que vous voulez ressembler au président Laurent Gbagbo ?
Bien sûr, si j’ai fait le choix de venir au FPI, c’est parce que je veux ressembler au président Laurent Gbagbo, si je voulais aller dans un parti politique pour me restaurer, j’aurais pu aller au RHDP, mais si je suis venu au FPI, c’est parce qu’il a une bonne offre pour les Ivoiriens. J’ai été séduite par la vision de ce parti et par les leaders de ce parti, par le président Laurent Gbagbo et Mme Simone Ehivet, cette offre politique est la meilleure en ce moment.
Qu’est-ce que vous envisagez actuellement ?
J’envisage de continuer toujours la marche dans laquelle je suis engagée. Aujourd’hui, nous avons nos référents politiques qui sont là pour guider le combat, on essaie tant bien que mal de servir nos populations, nos parents. Mon souhait est de me mettre au service de ma population et je vais rester dans cette marche jusqu’à ce qu’un jour, je puisse parler au nom de ma population, et défendre les droits des Ivoiriens. Je suis engagée dans la politique et je reste en politique, je n’ai pas changé de bord, je suis au FPI et j’y reste.
Est-ce que vous envisagez d’être candidate à d’autres élections?
Le parti m’avait fait confiance pour le représenter aux élections, si je suis toujours dans la marche, je peux toujours être désignée candidate. Bien sûr que j’ai des ambitions, mais pas des ambitions immédiates. Ce qui est immédiat, c’est le retour du président Laurent Gbagbo, la reconstruction du FPI, la reconstruction de la dignité ivoirienne qui a été volée par le RHDP. Les projets personnels viennent après.
Quelles leçons avez-vous tirées de ces législatives ?
Je suis sortie gagnante de ces élections et aujourd’hui j’ai gagné les cœurs, il n’est pas donné à tout le monde, j’ai gagné les cœurs pas seulement des gens de chez moi, mais tous les Ivoiriens. Je suis connue au plan national, connue en tant que membre du FPI et reconnue en tant que gagnante des législatives de 2021 à Agboville. J’ai un capital affectif et un capital électif, ceux qui m’ont voté sont là. Il faudrait que je travaille à conserver ce capital pour le bien-être de notre parti.
En quoi faisant ?
En faisant des actions de terrain, en étant proche de mes parents, je suis toujours sur le terrain et j’essaie d’être toujours proche de mes parents, le seul moyen que j’ai pour leur montrer que je suis prêtre à les servir. Je n’ai pas de l’argent pour le leur donner, mais j’ai mon temps, mon énergie, mon intelligence, les petites choses que j’apprends auprès de nos leaders. J’ai toutes ces choses à mettre en pratique si mes parents me permettent d’être à un poste qui me permettrait de parler en leur nom ou de les administrer.
Qu’est-ce que vous leur promettez ?
Les Ivoiriens m’ont fait confiance, ils ont suivi mon combat. Les Ivoiriens savent qu’ils ont affaire à une personne intransigeante, incorruptible. Je voudrais qu’ils retiennent cela de moi. Je leur promets d’être toujours la même et de ne pas changer.
Vous êtes militante du FPI confronté à une crise depuis plusieurs années. Quel est votre commentaire ?
Ce qui urge, c’est la réunification du FPI, les crises internes, tout ce qui pourrait stopper l’élan du parti, il faudrait que dans l’immédiat, on règle toutes ces choses-là pour que notre parti soit encore plus luisant comme il était avant et qu’il donne envie aux nouveaux militants comme moi de venir militer dans ce parti. Faudrait que le FPI fasse rêver davantage. Je suis entré au FPI parce que j’ai été séduite par le combat du président Laurent Gbagbo et je n’aime pas l’injustice, sachant qu’il était en prison de façon injuste, je ne pouvais pas rester en marge du combat qui se faisait, c’est comme ça que j’ai rejoint son parti pour militer au FPI.
Que préconisez-vous pour régler cette crise ?
La seule chose qui puisse régler tous les conflits, c’est le dialogue. Le président Laurent Gbagbo sait ce qu’il y a de mieux à faire pour régler la crise du parti.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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