Anselme BLAGNON
Une centaine de civils ont été tués par des individus armés non identifiés dans la nuit de vendredi à samedi, à Solhan, localité située dans le Sahel, l’une des régions du Burkina en proie à des attaques de groupes jihadistes, a confirmé le porte-parole du gouvernement, dans une note.
« Dans la nuit du 04 au 05 juin, des individus armés ont attaqué le village Solhan (Sahel) », a confirmé le M. Tamboura, précisant que le bilan provisoire établi par une patrouille du détachement de Sebba indique une centaine de civils sans distinction d’âge tués par les terroristes. »
Plusieurs habitations et le marché ont été incendiés », a poursuivi le porte-parole du gouvernement, assurant que les forces de défense et de sécurité sont à pied d’œuvre pour neutraliser ces terroristes et ramener la quiétude au sein des populations. »
« Ces crimes ne resteront pas impunis », a-t-il rassuré, après cette attaque, la plus meurtrière enregistrée depuis 2015.
Un deuil national de 72 heures a été décrété par le président du Burkina, à compter du samedi à minuit jusqu’au à 23 h 59.
Après une relative accalmie, le Burkina fait face à de nouveaux assauts imputés aux groupes armés.
Depuis 2015, le pays est de nouveau confronté aux assauts de groupe jihadistes notamment dans les régions du Sahel et de l’Est. Une situation qui a entraîné le déplacement des populations vers d’autres localités.
Entre avril 2015 et mai 2020, « les groupes terroristes ont mené au moins 580 attaques ciblant surtout l’armée, des commissariats de police, des écoles, des mairies », selon un rapport de l’Observatoire pour la démocratie et les droits de l’homme (ODDH, ONG local).
D’après le document, « des 580 attaques terroristes, au moins 221 ont été menées contre les Forces de défense et de sécurité (FDS), tuant 436 éléments, et blessant 310 autres. »
« Au moins 359 » assauts ont été « dirigés contre des cibles civiles, causant la mort de 1.219 dont 595 personnes, par assassinat ciblé et blessant au moins 349 autres citoyens », souligne le rapport, qui recense également « 76 cas d’enlèvement, totalisant 181 victimes ».
Dans le rapport, l’ODDH précise qu’au moins 45 attaques (sur 580) ont été commises à l’aide d’engins explosifs improvisés, visant presque dans la totalité des cas les FDS.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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