Côte-d’Ivoire/échauffourées: Le PDCI s’excuse et condamne les agressions contre des journalistes venus couvrir KKB

Edwige FIENDE
Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) a condamné jeudi les agressions de journalistes à son siège à Cocody (Est Abidjan), lors d’une rencontre entre le ministre de la Réconciliation, Kouadio Konan Bertin (KKB) et le secrétaire exécutif du parti Maurice Kacou Guikahué et s’est « excusé » auprès de ceux « dont le matériel de travail a été avarié ».

« Le PDCI déplore les échauffourées qui ont émaillé l’annonce de la déclaration à la presse » de KKB, « condamne ces actes contraires à sa volonté sans ambages d’aller au dialogue et à la Paix », indique une déclaration signée du porte-parole Séraphin Kouamé Yao.

Jeudi, des journalistes ont accusé un groupe de jeunes avec à leur tête, Innocent Yao, président de la jeunesse rurale du PDCI, de les avoir agressé pour s’opposer à la déclaration du ministre de la Réconciliation.

Dans leur élan visant à empêcher le ministre de s’exprimer face à la presse, ces jeunes s’en sont pris aux journalistes présents à la rencontre ainsi qu’à leur matériel de travail.

Le PDCI s’est « excusé auprès des journalistes dont le matériel de travail a été avarié, du ministre Kouadio Konan Bertin et de sa délégation, ainsi que de la presse nationale et internationale », invitant « les militants à la retenue et à la responsabilité », dans la note.

Le parti s’est par ailleurs félicité de « cette visite fructueuse » de KKB « qui a permis de s’informer sur l’agenda du ministre, de lui faire connaître son engagement pour la réconciliation et l’impérieuse nécessité de libérer les prisonniers politiques » dont Narcisse N’Dri, directeur de cabinet du président du PDCI Henri Konan Bedié.

Réagissant à cet incident, Kouadio Konan Bertin qui était au siège du PDCI pour « faire la paix » avec son parti a estimé que « c’est une parenthèse qu’il faut fermer », avant d’ajouter: « Notre rôle, c’est de les éduquer ».

Des organisations de journalistes ont également condamné ces « agressions physiques » et demandé que les auteurs de ces actes « soient traduits en justice ».

Candidat à la présidentielle d’octobre 2020 face à Alassane Ouattara, KKB, ex-conseiller du président du PDCI s’était présenté en indépendant et avait refusé le boycott choisi par le reste de l’opposition, pour faire barrage à la candidature du chef de l’Etat, qu’elle jugeait anticonstitutionnelle.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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