Guikahué encore humilié
Le ministre de la Réconciliation nationale a eu un entretien avec des responsables du pdci ce jeudi au siège dudit parti à Cocody. Dans le cadre de ses tournées en vue de recueillir des avis et exposer sa vision de la réconciliation, Kouadio Konan Bertin a déjà visité le Rhdp et le Fpi Gor. C’était aujourd’hui le tour du Pdci-Rda. La rencontre en elle-même s’est déroulée loin des cameras et micros et sans entraves.
Mais au moment où le ministre KKB s’apprêtait à faire sa déclaration à la presse, un groupe de jeunes a fait irruption pour interrompre la séance. Dans leur volonté de contraindre les journalistes à ne pas exercer, ils ont, selon des journalistes témoins, usé de violence arrachant dictaphones, téléphones microphones et caméras. Des confrères affirment avoir reçu des coups quand un autre de la chaîne de télévision privée NCI déplore le saccage de sa caméra.
Les échauffourées ont duré un bon quart d’heure avant que le calme ne revienne et que le ministre fasse enfin sa déclaration. Selon nos informations recueillies de sources proches, ces jeunes du Pdci manifestaient ainsi un mécontentement sur fond de revendication non satisfaite, celle de la libération des prisonniers de la crise électorale de 2020. »Ils disent attendre de KKB des gestes concrets avant toute visite au siège de leur parti », informe un confrère qui a requis l’anonymat.
Cette rixe peut aussi s’interpréter comme le prolongement d’un quiproquo qui oppose depuis quelques temps, le secrétaire exécutif du Pdci à une partie de la jeunesse du vieux parti. Une jeunesse qui supporte mal la stratégie de Kakou Guikahué depuis la fin de la crise postélectorale de 2020. On se souvient de la bagarre rangée au siège du parti à la mi-avril entre des groupes de jeunes opposés. Une flambée de violence qui amena le président Bédié à opérer quelques changements à l’appareil dirigeant du parti par la création d’un comité politique et la nomination de coordonnateurs.
Le secrétaire exécutif Maurice Kakou Guikahué était bien présent au côté de KKB ce jour et il aurait pu prendre la parole à la suite du ministre, devenu l’ennemi public numéro un de certains jeunes du Pdci qui lui reprochent encore sa »traitrise ».
En fin de compte, on apprend que KKB a pu faire sa déclaration. mais les organisations des journalistes ne sont pas du tout contentes de ces agissements d’une autre époque.
Au moment où nous mettons sous presse il n’y a pas encore de déclaration officielle de ces organisations. Mais elle ne saurait tarder au regard de la gravité des faits
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
Photo: La caméra endommagée du confrère NCI
Des journalistes agressés au siège du PDCI par des jeunes du parti (Témoins)
Jocelyne LIADE
[ALERTE INFO]-
Des journalistes venus couvrir une rencontre entre le ministre ivoirien de la Réconciliation, Kouadio Konan Bertin (KKB) et le secrétaire exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition), Maurice Guikahué au siège du parti sis à Abidjan Cocody, disent avoir été agressés par un groupe de jeunes avec à leur tête, Innocent Yao président de la jeunesse rurale du parti, (JPDCI rurale).
Selon Guy Tressia, un cadre du PDCI, témoin de ces événements, ces jeunes exigeaient « la libération des prisonniers » politiques, tout en s’opposant à la déclaration de KKB.
Ils scandaient « il n’y a pas déclaration ici, KKB traitre ».
Dans leur élan visant à empêcher le ministre de s’exprimer face à la presse, le groupe de jeunes avec à sa tête, Innocent Yao, président de la JPDCI rurale, s’en sont pris aux journalistes présents à la rencontre ainsi qu’à leur matériel de travail.
La caméra de la télévision NCI a été « totalement cassée », des micros endommagés, selon Traoré Tié, journaliste de ladite télévison. Le cadreur de NCI, tout comme le journaliste de RFI ont été agressés.
Réagissant à cet incident, Kouadio Konan Bertin a estimé que « c’est une parenthèse qu’il faut fermer », avant d’ajouter « notre rôle, c’est de les éduquer. »
En octobre 2020, lors de la dernière élection présidentielle en Côte d’Ivoire, Kouadio Konan Bertin s’était présenté face à Alassane Ouattara, candidat pour un troisième mandat, malgré l’appel au boycott et à la désobéissance civile lancé par Konan Bédié (PDCI) et Pascal Affi N’Guessan (FPI). KKB a, dès lors, été exclu temporairement du PDCI, son parti d’origine.
JLI
Trois années seulement de camaraderie avec les Gors et les Soroistes et voici ce qu’est devenu le PDCI de Daoukro. Un parti de désordre et de putschistes (avec leur affaire foirée de CNT). N’est pas FHB qui veut pour prétendre diriger ce parti qui a fait les beaux jours de notre pays.Hélas, j’ai vraiment mal au PDCI.