Edwige FIENDE
Le président du collectif des victimes de la crise postélectorale Issiaka Diaby a estimé mardi qu’il revenait « à la justice ivoirienne d’arrêter Laurent Gbagbo à son arrivée en Côte d’Ivoire », annonçant que son collectif va s’attacher les services d’un avocat afin de « faire condamner » l’ex-président.
Se disant « heureux » que les enquêtes relatives à une l’information judiciaire ouverte en Côte d’Ivoire contre M.Gbagbo « depuis juin 2013 soient en cours », Issiaka Diaby a affirmé qu’ »outre l’exécution de sa condamnation » par contumace à 20 ans de prison, « cette autre affaire étant déjà ouverte, il revient à la justice ivoirienne d’arrêter » l’ancien président « à son arrivée en Côte d’Ivoire afin que justice soit rendue aux nombreux morts de la crise postélectorale »
Il a indiqué que le collectif qu’il « dirige va constituer un avocat afin de (les) aider à faire condamner Laurent Gbagbo en sa qualité d’instigateur principal des nombreux crimes »
Selon Issiaka Diaby, cette procédure pendante devant le juge d’instruction de la cellule spéciale d’enquête et d’instruction « concerne des faits différents de ceux jugés à la CPI (Cour pénale internationale) », exhortant les victimes qui n’ont pas été entendues dans cette affaire à le faire.
« Nous attendons que la cellule spéciale des enquêtes, source d’espoir pour victimes, soit performante pour donner une suite judiciaire à l’ensemble des faits. Il y a plusieurs incidents que nous avons commencés à répertorier », a-t-il expliqué.
« Nous ne savions pas que la CPI allait faire des victimes des dindons d’une farce judicaiire, c’est pourquoi nous lui avons fait confiance, aujourd’hui si d’autres mécanismes existent, on se donne le droit de les utiliser », a-t-il poursuivi.
Lundi le Front populaire ivoirien (FPI) pro Gbagbo a annoncé le retour le 17 juin de l’ancien président, acquitté par la CPI des accusations de crimes contre l’humanité.
Pour le président du collectif des victimes de la crise postélectorale de 2011 qui a fait plus de 3.000 morts, « l’arrivée de Laurent Gbagbo est une opportunité de justice pour certaines victimes ».
M.Gbagbo » ira en prison à moins que le président Alassane Ouattara abuse du rapport de force qui est favorable pour violer les droits des victimes (et) promouvoir les auteurs de crimes ça sera très grave », a-t-il dit.
Depuis plusieurs semaines, le Collectif des victimes de crises en Côte d’Ivoire multiplie les manifestations, exigeant que Laurent Gbagbo condamné à 20 ans de prison pour l’affaire dite du « casse de la BCEAO » soit arrêté à son retour.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
Commentaires Facebook