« Pas de sanctions » La Cedeao décidée à accompagner le Mali vers la présidentielle de fin février 2022

(…Les débats ont été intenses au sein de la Cedeao. Le président ivoirien Alassane Ouattara, particulièrement impliqué dans le dossier, était partisan d’une ligne « dure » à l’encontre d’Assimi Goïta. Mais l’attitude de Bah N’Daw aurait déplu à plusieurs des chefs d’État ouest-africains, qui lui reprochent d’avoir tenu à écarter deux membres de l’ancienne junte du gouvernement – les colonels Sadio Camara (Défense) et Modibo Koné (Sécurité) – malgré l’opposition d’Assimi Goïta et les tentatives de médiations menées, notamment, par le président togolais Faure Gnassingbé…)

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Les chefs d’États exigent le respect du processus démocratique d’accession

 

Par Daouda Bakary KONÉ

Les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ont tenu un sommet extraordinaire sur la situation politique au Mali le 30 mai 2021, à Accra, au Ghana.

Le Sommet extraordinaire a été convoqué pour faire le point sur la crise sociopolitique qui prévaut au Mali à la suite de l’arrestation, de la détention et des démissions subséquentes du Président et du Premier Ministre de la transition le 26 mai 2021.

A l’issue des travaux, les chefs d’État condamnent fermement ce récent coup d’État, qui est une violation des décisions prises lors du sommet extraordinaire tenu au Peduase Lodge, Aburi, Ghana, le 15 septembre 2020 et une violation de la Charte de transition.

Par ailleurs, après de longues discussions sur la situation au Mali, les chefs d’État et de gouvernement ont pris les décisions suivantes:

Réaffirmation de l’importance et de la nécessité de respecter le processus démocratique d’accession au pouvoir, conformément au Protocole de 2001 de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance.
Condamnation en particulier de toutes les actions qui ont conduit à l’instabilité persistante au Mali et ses conséquences dans la région.

Toutefois, les chefs d’États ont décidé de suspendre le Mali des institutions de la CEDEAO conformément aux dispositions de la CEDEAO. Ils demandent la nomination immédiate d’un nouveau Premier ministre civil, le tout accompagné par l’installation d’un nouveau gouvernement inclusif devant être formé pour poursuivre le programme de transition.

Concernant l’organisation d’une élection présidentielle prochaine, les chefs d’États réaffirment la nécessité de respecter la période de transition de 18 mois décidée à Accra. Dans ce contexte, la date du 27 février 2022 déjà annoncée pour l’élection présidentielle doit être absolument maintenue. A cet effet, un mécanisme de suivi sera mis en place.

Notons que les chefs d’États Exhortent tous les partenaires internationaux (l’Union africaine, les Nations Unies et l’Union européenne) à continuer à soutenir le Mali dans la mise en œuvre réussie de la transition.

Daouda Bakary Koné

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