Donald NGORAN
En Côte d’Ivoire suite aux violences contre les Nigériens survenues mercredi à Abidjan et à Daloa ayant fais « un mort et plusieurs blessés graves, une vingtaine de personnes ont été interpellées et des enquêtes ont été ouvertes pour retrouver les auteurs », a annoncé le procureur de le République Richard Adou dans une note jeudi.
« Le procureur tient à indiquer que, plus d’une vingtaine de personnes ont été interpellées à la suite de ces événements et que les enquêtes sont en cours pour retrouver les auteurs de ces actes de barbaries », peut-on lire dans la note du procureur.
Mercredi, des incidents ont été enregistrés dans les communes Abidjanaises de Angré, Abobo, Yopougon, Adjamé, Anyama suite à la publication d’une vidéo mettant en scène des actes de violence sur des individus. Des ivoiriens se sont en pris aux Nigériens.
Ces exactions ont débuté le mardi à Daloa où des individus « ont tenté de molester des Nigériens ».
Dans un premier bilan provisoire du ministre de la sécurité Vagondo Diomandé, ces incidents ont occasionné dix blessées, six véhicules calcinés et une douzaine de magasins pillés à Abidjan et Daloa.
Selon le procureur qui a appelé « les uns et les autres au calme, à la retenue et la responsabilité », tout ceux qui de quelque manière que ce soit, ont contribué à la commission de ces actes, « subiront les rigueurs de la loi pénale ».
Des commerces restés fermés au lendemain des violences anti-nigériens
Donald NGORAN
A Abidjan, dans la capitale économique ivoirienne, au lendemain des violences anti-nigériens suite à la publication d’une vidéo mettant en scène des actes de violence sur des individus, des commerces sont restés fermés dans des communes notamment à Marcory, Koumassi, Adjamé et Yopougon, a constaté ALERTE INFO.
« Nous sommes sortis avec la peur au ventre par rapport à ce qui s’est passé hier mais pour le moment tout va bien », répond un commerçant Haoussa dans la commune d’Adjamé (Centre) où des magasins et Garbadromes (points de vente d’attiéké) sont restés fermés « sous des menaces » des jeunes ivoiriens au quartier 220 Lgts Marie Thérèse.
Dans la commune populaire de Yopougon (Abidjan ouest), au marché du quartier Port-Bouet 2, des magasins occupés par les Nigériens sont sous scellés à notre arrivée sur les lieux et aux dires de certains témoins, ils ont préfère fermer pour éviter de nouvelles représailles.
A Koumassi (Abidjan sud), la police a été déployée devant le marché de bois de Soweto. Par contre au marché de bois de Haoussabougou où la quasi-totalité des commerçants sont des Nigériens, les vendeurs attendaient leur clientèle dans la quiétude sans surveillance des forces de l’ordre.
« En venant au travail ce matin, j’ai pas eu peur. Ce qui s’est passé hier, c’était un malentendu. On prend ça comme ça. C’est la vie. On travaille normalement avec nos frères ivoiriens », tente de se rassurer Ibrahim, un jeune nigérien vendeur de vêtement non loin du marché de bois de Soweto.
Dans la commune de Marcory, voisine à celle de Koumassi, des points de vente d’attiéké (semoule de manioc), un met très prisé par les Abidjanais et majoritairement tenus par les Nigériens, n’ont pas ouvert. Mais au marché, les commerçantes sont au rendez-vous, sans grande inquiétude.
« Il y a rien. Tout le monde est venu vendre. On s’est pas ce qui peut se passer après, mais à l’heure là, il n’y a rien », fait savoir Abou, visiblement non inquiété par les événements qui se sont déroulés la veille dans les communes Abidjanaises de Angré, Abobo, Yopougon, Adjamé, Anyama.
Mercredi, dix personnes ont été blessées, six véhicules calcinés et une douzaine de magasins pillés dans des violences à Abidjan et Daloa « visant la communauté nigérienne », après une vidéo d’actes de violences sur de présumés ivoiriens à l’étranger publiée sur les réseaux sociaux, selon un bilan du ministre de la Sécurité Vagondo Diomandé.
DNG
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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