En début de semaine, le gouvernement espagnol a annoncé qu’au moins 6000 migrants, dont plus de 1500 mineurs, sont parvenus à atteindre l’enclave espagnole de Ceuta depuis le Maroc voisin, arrivant par la mer ou par voie terrestre ».
Malgré que la préfecture ait précisé que toutes ces personnes devraient être accueillies dans des hangars sur la plage de EL Tarajal, le gouvernement hispanique a aussitôt pris les dispositions par rapport à cette inédite vague de migrants. « Le gouvernement espagnol a ainsi renvoyé 2700 migrants entrés à Ceuta au Maroc », informe le gouvernement de Madrid.
D’après un communiqué du ministère espagnol de l’intérieur, repris par AFP prévenant le « renforcement immédiat des effectifs de la garde civile et de la police nationale dans la zone avec 200 agents supplémentaires », tout en rappelant que « les autorités espagnoles et marocaines ont conclu récemment un accord concernant le retour vers leur pays des citoyens marocains qui arrivent à la nage à Ceuta ».
Malgré cela, les relations entre ses deux pays alliées et frontaliers juste à quelques kilomètres paraissent prendre un autre train. Et les gênes entre Rabat et Madrid ont commencé depuis l’hospitalisation du chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, Brahim Ghali, poursuivie pour crimes de guerre sérieux et des atteintes graves aux droits humains, en Espagne pour y être soigné du covid-19. Poussant ainsi le Maroc a convoqué son ambassadeur pour lui signifier son « exaspération ». Depuis cette hospitalisation du chef du Front Polisario dont un conflit lui oppose avec le Maroc depuis 45 ans serait-elle à l’origine de ce nombre manifeste de migrants en territoire l’Espagne ? Ou même le Maroc n’a-t-il pas levé le pied sur le contrôle de l’émigration irrégulière vers Ceuta ?
Avec Dakaractu
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