A Béoumi en Côte-d’Ivoire les morts et blessés du conflit intercommunautaire de 2019 commémorées

Deux ans après le triste évènement qui a causé la mort de 17 personnes, occasionné 108 blessés plus ou moins graves, plus de 300 déplacés et de nombreux dégâts matériels, les populations de Béoumi avec à leur tête Sidi Tiémoko Touré, ministre des Ressources animales et halieutiques, se sont retrouvées, le samedi 15 mai. C’était dans la ville susmentionnée autour de la stèle qui a été construite à cet effet, au rond-point, sis entre le centre polyvalent Alassane Ouattara et la mairie.

A cette occasion, des prières ont été dites pour le repos des âmes des personnes ayant perdu la vie. Les hommes de Dieu ont imploré le Seigneur pour qu’un tel évènement ne se reproduise plus à Béoumi. Pour que le vivre ensemble qui a été retrouvé soit la chose la mieux partagée entre toutes les communautés qui y vivent.

Pour Sidi Touré, aucun habitant de Béoumi ne doit oublier ces victimes dont les mémoires sont incarnées par l’érection de cette stèle.

C’est pourquoi, dira-t-il, penser à ces 17 morts chaque jour doit ramener la paix définitive dans le département. « Que chacun cultive la paix et le vivre ensemble prônés par le Président de la République, Alassane Ouattara », a-t-il exhorté.
Le ministre a tenu à citer nommément chacune des victimes, tout en déposant une fleur blanche au pied de la stèle en souvenir des disparus.

Pour sa part, Nanan Ago Barthélémy, chef du canton Kôdê, tout en se réjouissant de cette commémoration, reconnaît que c’est une sorte de catharsis qui permettra « à chacun de nous de se reconstruire et de repartir sur de nouvelles bases ».
Auparavant, le maire de Béoumi, Jean Marc Kouassi, a remercié tous ceux qui ont permis de traverser cette épreuve difficile.
Yacou Sylla, président par intérim du collectif des transporteurs et Kouamé Kan Hermann, président des conducteurs de moto taxis, ont dans leurs témoignages, demandé pardon à tous les cœurs meurtris suite à la perte d’un être cher ou des dégâts matériels subis lors de cette crise.

Par CHARLES KAZONI
Fratmat.info

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