Didier Drogba est en train de jouer sa crédibilité, en marge de la visite fort médiatisée de Gianni Infantino, président de la FIFA et de son avatar africain, Patrice Motsepe, président de la CAF. Ce dernier, on se rappelle, a été nommé à la tête de la CAF, après que le premier eut fortement manœuvré pour qu’il en soit ainsi, au grand dam des élections que voulaient les Jacques Anouma et autres candidats.
En laissant entendre à Abidjan, alors qu’il traîne dans ses pas, notre cher Didier Drogba, qu’il préfèrerait un consensus à la FIF, façon CAF (donc un consensus au forceps, en réalité une autocratie, quand bien même je soutiens que le consensus, quand il est loyal et volontaire relève de la démocratie), on comprend très aisément que le patron du foot mondial cherche à contraindre les autres candidats au consensus autour de Drogba.
Cela est mauvais signe. D’abord parce que cela s’apparente à de la marmaille, une abomination qui a d’ailleurs poussé de nombreux Ivoiriens à adhérer à la candidature de DD. Ensuite parce que l’élimination des candidats à la CAF a été très mal perçue dans certains milieux en Afrique.
Infantino doit commencer par être moins arrogant avec ses méthodes insupportables, quand il s’agit de l’Afrique. Cet activisme abject en faveur de copains Africains, il n’oserait jamais le reproduire en Europe. Nous avons été favorable à la candidature de Drogba et c’est cette même force que nous employons à dénoncer cette tentative autocratique que l’on cherche à nous imposer. Didier Drogba mérite d’être président de la FIF, mais il ne sera jamais légitime à diriger une fédération où il aura été imposé, surtout par un certain Infantino. Que la démocratie aille jusqu’au bout à la FIF et que le meilleur gagne et nous souhaitons que ce soit Drogba. Mais pas au forceps, ni par des coups tordus. Que les choses soient claires !
Côte-d’Ivoire: Quand Drogba joue de sa crédibilité aux côtés de Motsepe et Infantino
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