La mission des patrons de la Fifa et de la Caf, officiellement pour le lancement du championnat scolaire sur les bords de la lagune Ebrie aura été très suivie au cours de cette semaine.
Les deux hommes qui se sont comportés comme en territoire conquis ont rencontré les plus hautes autorités du pays dont le président de la République et ont assisté à un match des jeunes. Giani Infantino et Dr Motsepe ont également rencontré les acteurs du football ivoirien qui connaît en ce moment une traversée de désert depuis que la Fifa est intervenue pour casser la structure dirigeante avant de mettre sur pied un comité dit de normalisation (Conor). A ces acteurs, ils ont présenté leur plan de relance de l’administration du football ivoirien. Motsepe et Giani Infantino ont surtout demandé aux différents protagonistes qui vont normalement briguer la présidence de la Fif en décembre au plus tard, d’opter pour le consensus et de renvoyer à plus tard toute idée d’une élection à la loyale. Pour eux, si les adversaires Drogba, Idriss Diallo et Sory Diabaté trouvent chacun son compte dans l’instance fédérale, alors tout irait pour le mieux à la maison de verre de Treichville.
Depuis lors, cette proposition jugée indécente par ceux qui y voient une propulsion de Didier Drogba aux devants de la scène footballistique en Côte d’ivoire, fait l’objet de plusieurs commentaires çà et là. Elle a même réveillé des vertus souverainistes chez les uns et suscité l’affirmation de la dignité chez les autres. Une posture pour un même objectif : ne pas servir sur un plateau d’or ce que Didier Drogba ne peut obtenir à la loyale. Cela laisserait selon ces mêmes, un précédent fâcheux. Giani Infantino et Motsepe sont soupçonnés sans preuves probantes de soutenir Didier Drogba contre les autres candidats. L’affichage de Drogba avec la délégation tout au long du séjour est interprété et réprouvé par ceux qui veulent y voir un signe qui ne trompe pas. Au nombre de ces contestataires figurent de nombreux journalistes de la presse ivoirienne. Ils ont ouvert le feu sur le président de la Fifa dont les méthodes « impérialistes » sont décriées.
Au bord de la lagune Ebrie, les supporters de l’ancienne star ivoirienne sont quant à eux, au firmament. Ils estiment que le président consensuel ne peut être que leur idole. Celui-là même qu’on a voulu éliminer sur tapis vert et qui rebondit par le biais de l’ONU du football, c’est-à-dire la Fifa.
Il faudra attendre en décembre ou avant pour savoir de quoi relève toute cette affaire. Pour l’instant, on retient que, comme il a réussi à l’imposer à la Caf, le président de la Fifa est à la manœuvre pour rééditer l’exploit qu’il a réussi en mars dernier en imposant le sud-africain Patrice Motsepe par consensus à la tête de la Caf et en aménageant un poste pour chacun des concurrents autour du nouveau président de la Caf.
Didier Drogba sera-t-il l’homme du consensus ivoirien ? Jacques Anoma devrait jouer serrer pour faire aboutir le projet de ses patrons. C’est lui qui a été mis en mission pour arrondir les sangles. Les jeux sont donc ouverts, le dé est lancé.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
===== « L’IMPÉRIALISME » A LA CONQUETE DES INCAPABLES ========
Il faut donc attendre LA FIFA pour que l’Afrique organise un championnat scolaire régional. Et la FIFA via le Président de la CAF a mis la main à la poche pour déposer sur la table séance tenante plus de 5 milliards de F CFA. Pour commencer… Cagnotte à surveiller de très près !
La CAF sur pression encore de cette même FIFA vient de dresser une longue liste de pays dont les stades ne sont pas homologués pour les futures compétitions. Une liste surprenante mais qui ne devrait point surprendre !
===== L’AFRIQUE ET LE DEFI DE LA MAINTENANCE ======
On pourrait croire à tort que les pays ayant organisé les sept (7) dernières CAN et dont les stades ont été les derniers à être validés par la CAF pour une compétition africaine. Ne seraient pas sur cette liste ! Que non !!!
Quels sont ces pays ? Petit rappel :
1. 2008 Ghana
2. 2010 Angola
3. 2012 Guinée Equatoruale/Gabon
4. 2013 Afrique Sud
5. 2015 Guinée Equatoriale
6. 2017 Gabon
7. 2019 Egypte
En 2008 AU GHANA, quatre stades étaient prêts et validés (Accra, Kumasi, Tamale et Sekondi-Takoradi). Des stades neufs ! 2008 c’est juste 13 ans en arrière…
Pour recevoir la Coupe d’Afrique des nations féminine de football 2018, soit 10 plus tard, avec le Accra Sports Stadium, il fallait déjà un autre stade ! Ce fut le stade de Cape Coast (ouvert en 2016) qui répondait aux normes.
Que sont devenus les 3 autres ? Kumasi, Takoradi et Sekondi ??? Le Ghana pays cité souvent pour sa bonne gouvernance…
Aujourd’hui il ne reste que les deux de la CAN féminine de 2018….sur la nouvelle liste !
2010 EN ANGOLA
Dans le mois de décembre 2009, l’Angola inaugurait ses stades flambants neufs pour la CAN 2010. Le Stade du 11 Novembre de Luanda, d’une capacité de 50 000 places, le dimanche 27 décembre, le Stade Ombaka (35 000 places), le 28 décembre qui est à Benguela. Puis le stade Tundavala, à Huila, avec une capacité de 20 000 places, et enfin le beau stade Chiazi de Cabinda …
Aujourd’hui UN SEUL des 5 stades répond aux critères !
LA CAN 2017 AU GABON.
Les stades de Libreville, Franceville, Oyem et Port-Gentil ont été coptés. Des stades dont certains ont été INAUGURÉS seulement en 2012 avec la CAN 2012 organisé en duo avec la Guinée Equatoriale.
Aujourd’hui il ne reste que le stade de Franceville en lice. UN sur quatre ! Et les autres ?
Le magnifique stade de l’Amitié Sino-gabonaise de Libreville, la capitale est hors course. La forêt a emporté ceux de OYEM et Port Gentil !
Construit en 2011 pour abriter les Coupes d’Afrique des Nations de Football (CAN) de 2012 et 2017, le stade de l’amitié sino – gabonaise, d’une capacité de 40 mille places, véritable joyau architectural est déjà tombé en désuétude. Des milliards de Francs CFA engloutis …
En 2020, l’ancien stade mythique Omnisports qui porte le nom du défunt président Omar Bongo était envahi par des flammes… Fermé pour causes de travaux, dans le cadre de l’organisation de première coupe d’Afrique des nations de football qui avait eu lieu au Gabon, en 2012. Faute de financement, les travaux avaient été interrompus par la société qui en avait la charge. Conséquence, ce stade emblématique qui a abrité des grandes rencontres de football de l’équipe nationale Azingo est depuis lors, abandonné à lui-même et envahit par des hautes herbes.
Belle gestion et beau tableau !
Bientôt LE CAMEROUN.
Tous les 5 stades du Cameroun (les 2 de Douala , Limbe, Garoua, Yaoundé) flambants neufs ou retapés sont prêts pour la prochaine CAN.
Revenez dans 5 ans ou peut être dans 3 ans si le CAMEROUN se faisait éliminer avant les demi-finales !
LE PLAN DE LA CAF
La CAF en serrant les boulons pour ce tri malthusien donne une bonne publicité à son projet de constructions de nouvelles infrastructures dans les pays membres. Un business finalement bien planifié avec en amont une savante planification en matière de communication. Un Business de gros investissements qui sera piloté de mains de maître à distance par la FIFA.
Mais entre nous, quel que soit le stade qui sera construit par la CAF ou la FIFA dans tous nos pays, si nous refusons de l’entretenir, ce sera peine perdu.
Car les mêmes sociétés qui ont construit les stades au Ghana, en Angola, au Gabon ont réalisé BIEN AVANT 2008 des infrastructures ENCORE FONCTIONNELLES sous d’autres cieux.
La FIFA l’a bien compris en évitant une nouvelle élection inutile à la CAF. Elle a pris les choses en mains. Un « impérialisme » peut être salvateur là l’incapacité notoire des responsables de la chose publique ont failli.
===== LE GOUVERNEMENT DE LA FIFA ====
C’est depuis le vote des nouveaux statuts de 2016,
« Une organisation supranationale est selon Wikipedia une structure administrative qui dépasse les limites des États. Elle se différencie des organisations internationales par le fait qu’en son sein, les décisions sont prises par des institutions propres à l’organisation, et non par réunion de chefs d’État ou de leurs représentants… ».
La FIFA est aujourd’hui incontestablement un modèle d’organisation supranationale ! Il ne reste que la nomination des ambassadeurs de la FIFA pour en faire un État mondial. Mais est ce nécessaire dès lors qu’elle peut réunir dans une salle des candidats de plusieurs pays dont les avis de candidature, soutenus par leurs États respectifs et objets de campagne avec 3 ministres mandatés pour ne citer que l’exemple ivoirien, et leur signifier droit dans les yeux que votre affaire d’élection, ce n’est pas utile ? Et pourtant ces Etats avec l’argent du contribuable ont engagé des dépenses pour ces candidatures !
L’autorité SUPRANATIONALE de la FIFA est plus que jamais une réalité. A tout le moins sur le continent africain où notre incapacité à disposer d’une gouvernance responsable en interne permet toute intrusion externe.
====== LES REPRÉSENTANTS DU GOUVERNEMENT DE LA FIFA =====
Dans la logique de cette autorité supranationale qui vient construire nis infrastructures sportives, il faut accepter qu’elle dicte sa loi quand aux acteurs devant la représenter localement.
Je ne suis pas certain du reste que cette orientation du monde va s’arrêter au seul domaine du football voire du sport.
Il n’est pas exclu que petit à petit nos gouvernements locaux ne soient réduits qu’à gérer des ministères régaliens ou dits de souveraineté (Défense, Sécurité, Finance. Affaires Étrangères).
Pour tous les autres les espaces seront grignoté petit à petit.
===== L’EXTENSION DE LA TUTELLE INTERNATIONALE =======
La SÉCURITÉ est déjà plus ou moins intégrée dans ce plan international. Aucun État n’opère plus seul pour assurer sa défense.
De nouveaux domaines sont asservis :
SANTE
Face aux incapacités à mettre en place une politique de santé opérante, L’OMS en plus des vaccins qu’elle sélectionne déjà pourrait planifier les activités centrales et diligentes. La construction des infrastructures de base etc
ÉDUCATION
Le taux de fruits secs de l’école étant élevé, les écarts par rapport aux cibles des indicateurs UNESCO, trop importants, une forme de structuration et de pilotage de l’éducation nationale à distance va nous être imposée.
De toutes façons dès lors que les Institutions de Bretton Woods doivent accompagner DES ETATS GÉNÉRAUX DE L’EDUCATION, il faudra bien en retour accepter qu’elles puissent avoir LEUR MOT A DIRE dans les contenus des réformes dont elles prendraient en charge le financement !
Ainsi va le monde ! Vieux GAZEUR l’a dit en termes un peu crus mais c’est comme cela que le système fonctionne : « C’EST CELUI QUI PAYE QUI JOUIT ! ».
Une réalité à laquelle il faudra que LA FIF se plie au risque d’être incapable de fonctionner. Or les politiques qui savent en Côte d’Ivoire comme ailleurs en Afrique que le foot est une drogue pour le peuple, n’accepteront jamais que la FIF soit paralysée comme l’Africa sports avec Africa Vagba vs Africa Bailly.
Voici pourquoi ce lynchage médiatique « Drogba candidat de la FIFA » me semble une bataille d’arrière garde.
===== ET SI ON EXAMINAIT LE PROJET DE CHAMPIONNAT SCOLAIRE ? =====
Une belle initiative et un honneur pour notre pays d’abriter son lancement.
L’OISSU a eu ses heures de gloire dans nos lycées. Des talents ont percé grâce à ses compétitions.
Chargé de la presse dans mon lycée de Gozo, je dois à ces compétitions une fière chandelle. Elles m’ont permis de sillonner avec l’équipe très compétitive de mon établissement, la belle Côte d’Ivoire du Nord au Sud, d’Est en Ouest !
Une époque inoubliable où notre établissement regorgeait de talents. Ils avaient pour noms ASSAGOU, KOFFI LEONARD, ADAMA OUATTARA, BRIHO GNANDJA GERMAIN, KONE MAMADOU DIRCEU, KOUMA BEAUGET… Et j’en passe !
Cette « légion étrangère » qui frappait tous aux portes du Sporting Club de Gagnoa, à conquis de haute lutte la compétition nationale de football OISSU des lycées pour l’année 1977/78. Deux années après que pour la première fois de l’histoire de notre pays un club de l’intérieur du pays ne soit champion national, Le grand Sporting Club de rêve. Grâce à cette victoire tous les établissements de la ville ont bénéficié l’année suivante de crédits pour la réfection des installations sportives. Quelle belle récompense !
Koffi Leonard (RIP) a terminé à l’AS Sotra de la grande époque tandis que Gnandja Germain (RIP) et Kone Mamadou évoluaient au Stella Club. Adama Ouattara rejoignant L’ASEC son club depuis sa tendre enfance. Les autres sont restés à Gagnoa, l’arrière boutique de l’Africa Sports.
Cette génération emblématique qui m’a donné la passion de l’écriture car je devais rédiger à chacune de nos expéditions un lot d’articles qui devraient être affichés sur un grand tableau au sein de l’établissement ! Des articles qui ont fait de moi une petite célébrité à l’époque y compris dans le corps professorat ! C’est vrai qu’un Mamadou KONE Dirceu Guimarez pouvait vous faire transcender ! Quel prodigieux dribbleur qu’une vilaine blessure a très vite éloigné du chemin d’une grande gloire !
Voici pourquoi je aalue cette belle décision de la FIFA.
À LMG devenu Lycée 1 et Lycee 2 du côté de Gozo, la relève de WARA sera assurée !
Gagnoa ce n’est pas que le berceau du Zouglou mon cher Sylvain !