(Agence Ecofin) – Premier producteur africain d’or, le Ghana dépend en partie de l’exploitation minière à petite échelle pour ses performances. Néanmoins, certains artisans utilisent des techniques d’extraction et de traitement qui polluent l’environnement, ce qui justifie les mesures prises par les autorités.
Au Ghana, le ministère des Terres et des Resources naturelles a annoncé le 28 avril le déploiement de l’armée pour lutter contre l’exploitation minière illégale. Selon l’agence de presse Reuters qui cite un communiqué, deux cents soldats sont ainsi à l’œuvre depuis mercredi matin près des lacs, rivières et autres cours d’eau des régions centrale et occidentale du pays, afin d’« appréhender toutes les personnes et la logistique impliquées dans l’exploitation minière ».
D’après les autorités, l’exploitation minière dans ces zones contamine l’eau du pays à cause de l’utilisation de métaux lourds comme le mercure, pour le traitement de l’or notamment. Ce dernier a d’ailleurs été interdit par le Zimbabwe en décembre dernier pour les mêmes raisons environnementales.
« L’exploitation minière devient un danger pour la société lorsque, après l’extraction de l’or, du diamant ou d’autres pierres et minéraux, la terre est laissée dégradée et empoisonnée par des matières toxiques », s’est plaint en début de mois le président Nana Akufo-Addo, qui a fait de la lutte contre le phénomène l’une de ses priorités.
Pour rappel, le Ghana est le premier producteur africain d’or et le septième au monde, d’après le World Gold Council. Comme dans plusieurs pays du continent, l’exploitation artisanale de l’or représente une part importante de la production nationale, mais aussi une source de problèmes à cause du développement des trafics illégaux par exemple.
Emiliano Tossou
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