Donald NGORAN
Me Mohamed Sanogo Pongathié, le représentant des organisations des droits de l’homme (MIDH, LIDHO, FIDH) dans le procès de Amadé Ouéremi qui s’est achevé jeudi soir au tribunal criminel de Plateau (Abidjan) avec la condamnation de l’accusé à perpétuité, s’est dit « satisfait » du verdict du juge car « les victimes ont pu s’exprimer et leur bourreau a pu être condamné », à ALERTE INFO.
« En tant que partie civile nous avons une réaction mitigée. Dans un premier temps nous sommes satisfaits car le procès a pu arriver à son terme, les victimes ont pu s’exprimer et leur bourreau a pu être condamné », secondo nous sommes « insatisfaits parce que le juge a déclaré irrecevable la condamnation solidaire de l’Etat à payer les préjudices », a réagi Me Mohamed Sanogo Pongathié.
Reconnu coupable de crimes contre les populations, Amadé a été condamné par le juge Charles Bini à la prison à perpétuité sans remise de peine et sommé de verser plus d’un milliard FCFA d’amende au titre des dommages et intérêts, aux victimes.
Le juge dans son verdict a déclaré irrecevable la demande de la partie civile visant à condamner solidairement l’Etat de Côte d’Ivoire avec Amadé Ouérémi à payer les préjudices aux victimes, car selon lui « l’Etat n’a pas été représenté au procès ».
Me Mohamed Sanogo dit déplorer cette non-condamnation solidaire de « l’Etat de Côte d’Ivoire à payer les sommes réclamées par le tribunal à titre de réparation de préjudices subits par les victimes » et a annoncé une « concertation avec les victimes pour voir s’il y a lieu de faire appel »
L’ex « seigneur de guerre », le « redoutable Amadé » qui régnait en maitre dans la forêt du Mont Peko (Ouest) selon les témoignages des victimes, était poursuivi pour 24 chefs d’accusation commis dans la crise postélectorale de mars 2011 à Duekoué (Ouest) qui a occasionné plus de 3.000 morts dont 817 du 28 au 29 mars à Duekoué Carrefour, selon la Croix rouge.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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