Serge Alain KOFFI
Le chef de milice d’origine burkinabé, Amadé Ouéremi, a été condamné jeudi à Abidjan à la réclusion à perpétuité pour “crimes contre les populations’’ commis à Duékoué pendant la crise post-électorale de 2011. Pour son avocat, Me Roselyne Aka, ce procès “n’a pas élucidé ce qui s’est passé’’ dans cette ville de l’ouest de la Côte d’Ivoire.
“Ce procès n’a pas élucidé ce qui s’est passé à Duékoué, de sorte que trop de zones d’ombre nous font encore réfléchir’’, a réagi Me Aka, face à la presse, après l’annonce du verdict par le juge Charles Bini.
Amadé Ouérémi était accusé d’être impliqué dans les tueries survenues à Duékoué en mars 2011, durant la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011 qui a fait quelque 3.000 morts dans le pays.
Ses troupes avaient été utilisées comme forces supplétives par celles de l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara, alors opposant, lors cette crise à Duekoué, qui a été le théâtre d’un massacre qui a fait plus de 800 morts, selon le Comité international de la Croix-Rouge.
“C’est injuste de lui faire endosser tout seul la responsabilité de ce qui s’est passé à Duékoué (…) il est responsable en partie mais il n’a pas à supporter toute la responsabilité’’, a estimé Me Aka.
Pendant son procès, l’accusé avait à plusieurs reprises soutenu avoir agi sur instructions du Colonel Losseni Fofana, ancien chef de guerre de l’ex-rébellion ivoirienne, aujourd’hui intégré à l’’armée ivoirienne.
Mais le juge rejeté la demande de comparution de l’officier exigée par le conseil de l’accusé.
“Si les autorités militaires n’ont pas pu comparaitre, c’est qu’il y a une main politique’’, a jugé Me Aka.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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